Lors de son audition au Sénat, ce mardi 14 juin dans la matinée, la représentante de la SNCF a confirmé la suppression partielle des images de vidéosurveillance liées à la finale de la Ligue des Champions. Également entendue ce mardi, la RATP a de son côté indiqué avoir détruit l’ensemble des images du 28 mai dernier sur son réseau.
Nouveau rebondissement dans l’affaire des incidents survenus au Stade de France en marge de la finale de la Ligue des Champions le 28 mai dernier. En raison d’une réquisition tardive des images de vidéosurveillance de la SNCF par les forces de l’ordre, certaines d'entre elles ont été détruites, conformément à la procédure.
« Avez-vous conservé des images des lieux placés sous votre responsabilité ? » demande @fnb_officiel
« Le vendredi 1er juin, la sûreté ferroviaire a reçu un appel afin de bloquer les images. (...) Une partie avait commencé à être effacé mais pas tout. » @SCharles_SNCF pic.twitter.com/JRdRVZ3Xlx— Public Sénat (@publicsenat) June 14, 2022
«De manière habituelle, les images de vidéosurveillances sont conservées 72 heures pour des raisons de stockage. Comme nous avons eu un incident en gare de Saint-Denis, la sûreté ferroviaire les a bloquées», a d'abord expliqué Sylvie Charles, la directrice de Transilien (en charge des trains de la banlieue parisienne pour la SNCF).
«Le 1er juin, dans l'après-midi, la sûreté ferroviaire a reçu un appel de la sous-direction régionale de la police des transports (SDRPT) pour demander de conserver les images. Une partie a commencé à être détruite, notamment à la plaine Saint-Denis, mais pas tout. Nous avons reçu des réquisitions en deux temps vendredi dernier, le 10 juin», a-t-elle détaillé.
Vidéosurveillance : « Nous conservons les images quand un incident est remonté par un agent gare via sa hiérarchie, un incident qui a lieu à bord d’une rame ou à la descente du train. » @SCharles_SNCF, directrice de #Transilien SNCF pic.twitter.com/ufCczAymyS
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«Notre vidéosurveillance ne filme que nos emprises, nous ne filmons pas ce qu’il y a à l’extérieur. Nous les conservons quand un incident est remonté par un agent en gare via sa hiérarchie, qu’il y a un incident soit à bord d’une rame, soit à la descente du train», a poursuivi Sylvie Charles lors de son audition, faisant ainsi la part entre deux évènements ayant entrainé la conservation de certaines images, à savoir une rixe d’après-match à Saint-Denis et un début de bousculade à La Plaine-Saint-Denis.
Toutes les images de la RATP supprimées
Suivant la même procédure que la SNCF mais n’ayant pas noté le moindre problème sur son réseau, la RATP a supprimé l’ensemble de ses images de vidéosurveillance du 28 mai dernier.
« Concernant les images de vidéosurveillance, c’est comme pour la SNCF, elles sont stockées pendant 72 heures sinon elles sont effacées. (…) Nous n’avons pas reçu de réquisition sauf le vendredi » Philippe Martin #RATP #StadeDeFrance pic.twitter.com/4kesRItgRP
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«Nous n'avons pas eu d'incident ni d'agression sur nos espaces (…) Les images sont stockées 72 heures, comme la SNCF, sinon elles sont écrasées. Nous ne les avons pas stockées. Nous n'avons pas eu de réquisition avant le vendredi», a témoigné Philippe Martin, le directeur général adjoint en charge des opérations de transport et de maintenance de la RATP.
D’après un comptage manuel des deux entreprises de transport, 79.200 personnes ont été acheminées via leurs réseaux jusqu’au Stade de France, dont 37.000 via le RER D, 6.200 par le RER B (touché par une grève des agents RATP ce jour-là) et 36.000 via le métro 13.