Rachel Kéké, figure de la grève des femmes de chambre de l'Ibis Batignolles, a battu de justesse dans la 7e circonscription du Val-de-Marne, l'ex-ministre des Sports Roxana Maracineanu, avec 50,30% des voix. Elle a fait part de son émotion à CNEWS, peu après son élection.
C'est l'un des nouveaux visages de l'Assemblée nationale. Figure de la grève des femmes de chambre de l'Ibis Batignolles, Rachel Kéké s'est imposée sur le fil avec moins de 200 voix d'avance contre Roxana Maracineanu, ancienne ministre des Sports et ex-championne de natation.
«Je me sens chez moi, j'en profite ce soir pour dire merci à la France. Merci à la France de m'avoir accueillie, merci à la France de m'apprendre beaucoup de choses, merci à la France d'avoir confiance en moi. Ma victoire est historique, c'est un exemple», a-t-elle décaré. Puis d'ironiser sur les critiques dont elle a pu être la cible. «Certains disent elle ne sait pas s'exprimer, elle ne sait pas parler le Français, elle ne comprend pas ce qu'on lui dit. J'ai le niveau CM2, je dis merci aux journalistes qui vont se mettre à mon niveau», affirme Rachel Kéké.
Mère de cinq enfants, Rachel Kéké est née en 1974 dans la commune d'Abobo, au nord d'Abidjan, d'une mère vendeuse de vêtements et d'un père conducteur d'autobus. Elle est arrivée en France en 2000 et commence à travailler comme coiffeuse avant d'entrer dans l'hôtellerie.
