En direct
A suivre

Avignon : la fresque polémique représentant Emmanuel Macron en pantin de Jacques Attali finalement recouverte

Plusieurs associations et des personnalités publiques ont demandé le retrait de la caricature en raison de l’indignation suscitée par le caractère antisémite de l’œuvre. [Capture Twitter @Zoomabus].

Au cœur de la polémique pour son aspect complotiste et antisémite, la fresque réalisée par le graffeur Lekto sur un transformateur électrique d'Avignon (Vaucluse) a commencé à être recouverte de blanc, ce vendredi 24 juin, sur ordre de la préfecture.

Une caricature qui a fait le buzz. Une fresque du graffeur Lekto représentant Jacques Attali en marionnettiste avec Emmanuel Macron en guise de pantin, érigée sur un transformateur électrique à l’entrée nord-est d’Avignon, a suscité une vague d’indignation sur les réseaux sociaux depuis jeudi.

Jugée antisémite et complotiste, cette dernière a heurté jusqu'au comité juif américain, qui a interpellé Cécile Helle, la maire (PS) d’Avignon, sur Twitter dès jeudi. 

«Est-ce que la mairie d’Avignon peut nous dire qui a autorisé ou commandé cette fresque antisémite et pourquoi est elle toujours là ?», a dénoncé l’organisation.

Or, ce jeudi, cette dernière et la communauté d’agglomération du Grand Avignon, propriétaire du bâtiment ciblé, disaient «vouloir respecter la liberté d’expression», estimant que «chacun peut interpréter l’image comme il veut puisqu’il n’y a pas de mot sur ce mur», selon France Bleu Vaucluse. Cette même source a indiqué que le dernier mot était revenu au préfet ce vendredi, exigeant que la peinture soit immédiatement recouverte.

De multiples réactions d’indignation

Plusieurs associations et des personnalités publiques ont demandé le retrait de la caricature en raison de l’indignation suscitée par le caractère antisémite de l’œuvre.

Cela a notamment été le cas d’Eric Naulleau, qui s’est insurgé de la situation sur les réseaux sociaux. «Qu’on ait pu seulement se demander si cette fresque d’Avignon était antisémite ou non en dit long sur la décadence intellectuelle de notre époque et sur la banalisation de l’abjection», a indiqué Eric Naulleau sur Twitter.

La justification avancée initialement par la municipalité afin de ne pas détruire la fresque n’a pas été du gout de Raphaël Glucksmann. «Il faut vraiment ne jamais avoir ouvert un livre d’Histoire pour ne pas voir à quel point cette image reprend tous les codes de la propagande antisémite et de l’iconographie fasciste. Refuser de l’effacer au nom de la «liberté d’expression» est un scandale», a affirmé l’eurodéputé Raphaël Glucksmann sur Twitter.

Avant le nettoyage de la peinture par les agents de propreté de la ville, certains habitants de la région ont pris l’initiative de recouvrir la fresque de peinture dès jeudi soir.

Un geste salué par l’ancien conseiller communautaire Amine El-Khatmi, qui a publié une photo du résultat de cette dégradation sur Twitter.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités