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Routiers : une mobilisation nationale ce lundi sur fond de réclamations salariales

A l’appel de l’ensemble des syndicats du transport routier, une grève nationale a débuté ce lundi 27 juin dans de multiples zones industrielles de l’Hexagone afin de réclamer au gouvernement une revalorisation salariale pour tous les travailleurs de ce secteur.

Une première journée de grève avant une mobilisation plus longue à la rentrée si aucune revalorisation salariale n’est accordée. C’est la promesse faite par les cinq syndicats du secteur (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) depuis quelques semaines, appelant à un premier jour de manifestation sociale ce lundi.

Dans la matinée, des barrages filtrants ont été mis en place dans de nombreuses zones industrielles du pays par les professionnels du transport routier, à savoir les routiers, les chauffeurs de car, les ambulanciers ou encore les transporteurs de fonds.

Les zones d’activité touchées par les blocages routiers matinaux ont été localisées à Luneville (Meurthe-et-Moselle), Miramas (Bouches-du-Rhône), Orléans (Loiret), Lille (Nord), Arras (Pas-de-Calais), Nantes (Loire-Atlantique), Caen (Calvados) et Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne).

«La branche transport et logistique est smicardisée»

Pour les syndicats du transport routier, l’objectif de ce mouvement social est clair : rouvrir les négociations salariales après celles réalisées en octobre, permettant une revalorisation des grilles de 6 % dans le secteur.

Dans un tract, le syndicat FO a réclamé, conjointement avec quatre autres organisations, «la réouverture de véritables négociations annuelles obligatoires (NAO) dans l'ensemble des secteurs de la convention collective nationale des transports routiers (CCNTR)».

«L'ensemble de la branche transport et logistique est smicardisée, ça ne peut pas continuer comme ça (…) Les routiers aux plus hauts coefficients sont payés entre 1.800 et 1.900 euros, les autres sont au Smic voire en-dessous. Par exemple, dans la logistique, les entreprises ont fait 30 % de chiffre d'affaire en plus pendant le Covid et il n'y a rien en augmentation salariale», a regretté Patrice Clos, le secrétaire général de la branche transport du syndicat FO, sur Franceinfo dimanche.

Cette journée de mobilisation pourrait être suivie par un mouvement de contestation de plus grande ampleur à la rentrée si les requêtes n’aboutissent pas. «C'est une première journée. Si on n'est pas entendu, il faut que le gouvernement sache qu'on partira sur des actions plus longues à partir du mois d'octobre», a conclu Patrice Clos. Une tâche qui s’annonce ardue puisque le poste de ministre des Transports est toujours vacant depuis la démission d’Amélie de Montchalin après sa défaite aux législatives.

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