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Pénurie de professeurs : 3 façons de rendre le métier plus attractif

Pap Ndiaye a dévoilé une feuille de route pour remédier à cette pénurie, les mesures proposées restent tout même jugées insuffisantes par le corps enseignant. [STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

La crise inédite du recrutement que traverse l'Education nationale fait craindre une rentrée très compliquée. Malgré l'annonce du gouvernement d'augmenter le nombre de contractuels à partir du printemps 2023, la pénurie dont souffre la vocation devrait continuer de perdurer. Voici quelques pistes susceptibles de pouvoir rendre le métier un peu plus attractif.

augmenter les salaires

La revalorisation salariale a souvent été la solution première pour pallier certaines crises des vocations, à condition qu'elle soit à la hauteur.

Alors que le gouvernement a indiqué son intention d'augmenter le salaire de l'ensemble des professeurs à 2.000 euros net par mois à compter de septembre, les enseignants estiment que ce montant n'est pas à la hauteur, compte tenu du gel du point d'indice qui a fait chuter de 28% leur salaire en l'espace de vingt ans et, surtout, de l'augmentation de 15 à 20% du pouvoir d'achat.

De ce fait, la seule manière pour que la question salariale soit résolue serait que la rémunération des professeurs avoisine au minimum les 2.345 euros net par mois. Pas sûre que cela puisse être envisageable pour l'Etat. 

Mieux former

En 2022, un professeur sur quatre se demande s’il n’aurait pas mieux fait de choisir une autre voie professionnelle que l’enseignement, selon un rapport d’information du Sénat intitulé «Bilan des mesures éducatives du quinquennat» publié en février. L'une des raisons ? La formation. 

En effet, commencer en tant qu'enseignant n’est pas chose aisée, même après une formation initiale et un parcours de professionnalisation. C'est d'ailleurs ce qu'affirment plusieurs syndicats : entre ce qui est appris aux futurs professeurs, et ce qu'ils vivent lors de leurs premières années, il y a une grande différence.

Une proposition également évoquée par le président de la République Emmanuel Macron, le 25 août dernier, qui, face aux recteurs de la Sorbonne, avait indiqué sa volonté de «repenser» la formation initiale des enseignants.

proposer de choisir son affectation

C'est aussi l'une de raisons pour lesquelles certains professeurs ne souhaitent pas se lancer : leur ville d'affectation. Nombreux sont ceux qui sont amenés à travailler dans une ville qu'ils n'avaient pas choisie au départ.

C'est un fait. Seuls 20% des professeurs des écoles réussissent à obtenir satisfaction à l'issue de leur voeu, contre 40% dans le secondaire.

Une situation rédhibitoire pour certains fonctionnaires souvent obligés de changer de métier, préférant ceci à l'idée de devoir déménager.

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