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Calais : une enquête ouverte après des soupçons de violences policières sur des migrants

Les faits présumés remontent à la nuit du 22 au 23 août. [PHILIPPE LOPEZ / AFP]

Une enquête a été ouverte par le parquet de Boulogne-sur-Mer après le signalement de nombreuses violences policières à l'encontre de migrants installés à Calais. Les faits ont été rapportés par plusieurs associations d'aide aux personnes exilées.

Des zones d'ombres à éclaircir. Ce jeudi 8 septembre, le parquet de Boulogne-sur-Mer a ouvert une enquête pour «d'éventuelles violences commises par personnes dépositaires de l'autorité publique», après un signalement par des associations de violences policières sur des migrants à Calais durant le mois d'août.

A la réception du signalement, «j'ai saisi l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) de Lille pour enquêter sur les faits qui m'ont été signalés», a déclaré le procureur de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras, précisant que les investigations «commençaient».

Les faits présumés, qui remontent à la nuit du 22 au 23 août, sont relatés dans un communiqué de Human Rights Observers (HRO), un projet soutenu par l'Auberge des Migrants et Utopia 56.

des CRS pointés du doigt

Les victimes ont rapporté aux associations qu'un groupe de migrants, originaires d'Erythrée, s'était rendu ce soir-là «sur le parking d'une station-service de Calais afin d'essayer de monter dans un camion avec l'espoir de rejoindre le Royaume-Uni». Une fois sur place, «à la vue d'un camion de CRS, une partie du groupe» a fait demi-tour «et seules deux personnes âgées de 18 ans» sont restées.

Selon leur témoignage, les CRS leur auraient alors porté des «coups au visage» et, alors que ces deux personnes étaient à terre, «environ sept CRS» leur auraient «donné de nombreux coups de pieds au sol», selon le communiqué des associations.

«Les CRS sont repartis en riant, laissant les deux personnes blessées au sol», ont-elles ajouté. Contactés, les pompiers ont transporté l'une des victimes à l'hôpital. Le certificat médical établi par un médecin «fait état de saignements et d'une déviation de l'arête nasale (fracture), de douleurs à la palpation thoracique, ainsi que de douleurs scrotales», ont-elles précisé.

La ville de Calais est, depuis plusieurs années, le point de départ de l'immigration clandestine à destination du Royaume-Uni.

Le mois dernier, près de 1.300 migrants ont traversé la Manche à bord de petites embarcations pour rejoindre les côtes anglaises, le chiffre le plus élevé depuis le début de l'année.

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