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Insécurité dans les transports en commun : «les violences se sont banalisées depuis dix ans», témoigne un agent de la RATP

Le ministère de l’Intérieur a dévoilé, ce jeudi 15 septembre, les chiffres des vols et actes de violence dans les transports en commun. Maxime, un agent de sûreté de la RATP (GPSR) est épuisé et découragé par son métier.

Le ministère de l'Intérieur a dévoilé les chiffres sur les vols et violences enregistrés dans les réseaux de transports en commun en 2021, ce jeudi 15 septembre, via un communiqué.

En 2021, selon ce rapport, «les services de police et de gendarmerie ont enregistré près de 122.170 victimes de vols et de violences dans les transports en commun, soit une augmentation de 4 % par rapport à 2020».

«J'ai vu une augmentation, une banalisation de la violence au sein des transports», témoigne Maxime, agent de la sureté de la RATP, sur le terrain tous les jours depuis dix ans. «On voit de façon plus récurrente, de plus en plus d’agressions de machinistes, d’agressions de jeunes femmes. Malheureusement, les gens autour ne réagissent pas forcément, donc elles se sentent souvent seules», poursuit le jeune homme au micro de CNEWS.

Le profil des agresseurs est souvent le même

Les colliers, montres, bracelets ou encore sacs à main constituent très souvent des cibles pour les agresseurs et leurs détenteurs des proies : «Il y a beaucoup de vols à l’arraché. Les auteurs n’hésitent plus maintenant à porter des coups, mettre des coups de gazeuses et menacer avec des armes. Il n’hésitent plus du tout», explique Maxime.

Un profil revient très régulièrement, souligne encore cet agent de la région parisienne : «Ce sont souvent des personnes immigrées souvent clandestines. Même des mineurs clandestins isolés».

Le recours à la police nationale, seule habilitée à effectuer certaines démarches, est alors nécessaire. Toutefois, celui-ci demeure parfois insuffisant : «On va interpeller la personne, on va faire appel à la section de police, l’officier de police va se déplacer et essayer d’avoir une identité. Mais malheureusement, ils ne peuvent pas emmener tous les individus qu’on contrôle pour une vérification d’identité qui dure quatre heures».

Cet agent a d'ailleurs conscience que ce problème le dépasse, au point de ressentir parfois, un sentiment de découragement.

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