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Neuilly-sur-Seine : les «folies» de l’avenue Charles-de-Gaulle dévoilées au public

Les deux lauréats de l'appel à projets des «folies» de Neuilly-sur-Seine ont été dévoilés ce mardi.[© Maison Edouard François / Manuelle Gautrand Architecture]

Le design définitif des «folies» de Neuilly-sur-Seine – petits kiosques de 29 à 36 m2 disséminés sur toute l'avenue Charles-de-Gaulle d'ici à 2025 – a été dévoilé ce mardi 27 septembre. Pour les concevoir et les réaliser, deux agences d'architecture – la Maison Edouard François et Manuelle Gautrand – ont été choisies à l'issue d'un appel à projets lancé en 2020.

Elles seront 19, au lieu de 23 prévues initialement. Lancé il y a des années par le maire de Neuilly-sur-Seine Jean-Christophe Fromantin avec l'ambition de redynamiser l'Axe majeur qui relie Paris à La Défense en passant par cette ville de 65.000 habitants, le projet de construire des «folies» sur l'avenue Charles-de-Gaulle se concrètise ce mardi, avec l'annonce des deux cabinets d'architectes retenus pour réaliser ces kiosques. Au total, 19 de ces «folies» seront ainsi disséminées tout au long de l'avenue longue de 2 km.

Des folies «ouvertes, modulaires et circulaires»

Certaines seront réalisées en «pavés de verre faits à partir de verre recyclé provenant de chantiers de démolition», imaginées par l'agence d'architecture Manuelle Gautrand, et les autres seront «faites en terre crue excavée», et «travaillées via des imprimantes 3D», signées par l'agence Edouard François, détaille Jean-Christophe Fromantin, qui a souhaité des architectures «très ouvertes, modulaires, circulaires avec des matériaux recyclés, très technologiques, très esthétiques et adaptées aux nouveaux usages».

Estimé à 600.000 euros chacune, le coût de construction de ces «folies» sera pris en charge par les entreprises, fondations, institutions publiques et autres organisations qui souhaiteraient en faire la vitrine de leur identité, qui devront également s'acquitter d'une redevance pour l'occupation du domaine public. Un investissement qui ne semble pas refroidir les futurs exploitants, puisque le maire de Neuilly-sur-Seine révèle que plusieurs grandes marques de luxe ont déjà montré leur intérêt.

«Ce qui nous intéresse, c'est de réinventer la manière d’être présent sur l'espace public. On voit bien que les entreprises très présentes sur le métavers vont vouloir rester en contact physiquement avec leurs clients [...] les marques de luxe vont vouloir proposer une expérience de vie réelle, tout comme les grandes marques alimentaires qui vont créer des ateliers de cuisine ou proposer des formations à la gastronomie», explique l'élu neuilléen.

Une fois installées, ces 19 expérimentations architecturales inspirées de l'architecture du XVIIe siècle viendront habiller la toute nouvelle avenue Charles-de-Gaulle, dont la réhabilitation a démarré il y a 3 ans. Celle-ci prévoit notamment de rendre l'espace public aux mobilités douces et de planter près de 600 arbres, avant d'être livrée fin 2024.

Les «allées de Neuilly» seront alors un lieu de vie, accessibles à tous, aux 65.000 Neuilléens qui ont depuis longtemps délaissé l'avenue, aux 40.000 salariés qui y travaillent et aux nombreux touristes qui transitent là pour accéder au Jardin d'Acclimatation ou à la Fondation Vuitton.

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