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TotalEnergies : la grève pour les salaires se prolonge dans la plupart des raffineries françaises

La mobilisation pourrait concerner les 35.000 salariés de l'entreprise. [CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP]

En grève depuis mardi, les salariés de TotalEnergies ont décidé ce jeudi 29 septembre de reconduire le mouvement afin de réclamer des hausses de salaires «à la hauteur de ce que le groupe dégage comme bénéfice». D’après la CGT, ces derniers menacent de bloquer l’approvisionnement en carburant des stations-services.

La France se dirige-t-elle vers une pénurie de carburant ? Depuis mardi, les 35.000 salariés de l’entreprise sont appelés à se mettre en grève pour réclamer une hausse globale des salaires. Ce jeudi 29 septembre, les organisations syndicales ont décidé de reconduire le mouvement, qui menace aujourd'hui l’approvisionnement de certaines stations-services. En plus de ces perturbations, la production des raffineries pourrait connaître une baisse des débits de 20 à 30 % en cas de forte mobilisation.  

«On appelle à ne sortir aucun produit des raffineries et de la pétrochimie, là où la CGT est implantée», a déclaré à l’AFP Benjamin Tange, délégué syndical central CGT du raffinage pétrochimie de TotalEnergies en France.

Parmi les principaux sites concernés, la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), la raffinerie du Havre (Normandie), de Donges (Loire-Atlantique), Carling (Moselle), Feyzin (Rhône) et Oudalle (Seine-Maritime), ainsi que les dépôts de carburants de Grandpuits (Seine-et-Marne), et de Flandres (Nord).

16,3 milliards de dollars de bénéfice en 2021

D’après la CGT, les salariés réclament une «revalorisation immédiate des salaires à hauteur de 10 % pour l’année 2022» ainsi que le «dégel des embauches» et «un plan massif d’investissement» en France. Des revendications qui avaient déjà été à l’origine des mouvements sociaux du 24 juin et du 28 juillet dernier.

Une partie des employés touche des salaires «extrêmement faibles et il y a besoin de les revaloriser à hauteur de ce que le groupe dégage comme bénéfice», a souligné Benjamin Tange, qui espère «une mobilisation très forte», afin de continuer à peser les jours suivants. TotalEnergies a réalisé «d’énormes profits au deuxième trimestre 2022, profitant à plein de la hausse des cours du pétrole et du gaz, qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie», précise le responsable syndical.

Contactée par l’AFP, la direction du groupe a indiqué avoir, en prévision du mouvement, «anticipé les mesures logistiques nécessaires afin de pouvoir approvisionner normalement son réseau de stations-services. 

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