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Mort de Lola à Paris : ce que l'on sait sur l'affaire

Le corps de Lola, une adolescente de 12 ans, a été retrouvé sans vie dans une valise au pied de son immeuble du 19e arrondissement de Paris, vendredi 14 octobre. La principale suspecte, Dahbia B. a été placée en détention provisoire. Le deuxième suspect a été mis en examen.

L'enquête se poursuit dans cette dramatique affaire. Le corps d'une adolescente de 12 ans a été retrouvé dans une malle, vendredi 14 octobre, dans le 19e arrondissement de Paris. Voici ce que l'on en sait. 

Une disparition soudaine et rapidement signalée 

D'après nos informations, la mère de la jeune fille est venue signaler sa disparition au commissariat vendredi soir.

C'est son père, gardien de l'immeuble où la valise a été retrouvée, qui avait alerté sa conjointe que leur fille n'était pas rentrée du collège, vendredi 14 octobre, vers 15h. 

l'adolescente est morte asphyxiée 

Une autopsie pratiquée samedi a établi que la victime est morte asphyxiée. D'après une source proche du dossier à CNEWS, la jeune fille était ligotée. Ses membres étaient scotchés. 

Selon un communiqué de la procureure de la République qui relate les premières déclarations fluctuantes de la suspecte, cette dernière aurait entraîné la victime jusqu'à l'appartement de sa soeur, vivant dans le même immeuble que l'enfant, et elle lui aurait imposé de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d'autres violences ayant entraîné la mort. Elle aurait ensuite dissimulé le corps dans la caisse. 

Lundi, une source judiciaire a précisé qu'une information judiciaire a été ouverte pour meurtre sur mineure de moins de 15 ans, en lien avec un viol commis avec actes de torture et de barbarie, et recel de cadavre.

La femme capturée par les images de vidéosurveillance placée en détention provisoire

Dans un appel posté sur les réseaux sociaux, par la mère de la jeune fille vendredi, une photographie montrait une femme accompagnant Lola au sein de son bâtiment. Son père, gardien de l'immeuble, a également pu voir cette femme, nommé Dahbia B. qui accompagnait son enfant, sur les caméras de vidéosurveillance. 

Suspectée de meurtre en lien avec un viol commis avec des actes de torture et de barbarie, Dahbia B. a été placée en détention provisoire ce lundi 17 octobre en fin d'après-midi.

Il s'agit d'une marginale. Née à Alger, elle était en situation irrégulière sur le territoire. Elle aurait globalement reconnu les faits mais ses explications changent en fonction des auditions, a appris CNEWS d'une source proche du dossier.

Dahbia B. est connue comme victime de violences conjugales en 2018. Arrivée légalement sur le territoire en 2016, la jeune femme a été interpellée à l’aéroport par la Police des Frontières pour défaut de titre de séjour, a-t-on appris d’une source proche de l’enquête.

N’ayant pas d’antécédents judiciaires, une obligation de quitter le territoire français lui a été délivrée avec un délai de retour volontaire de 30 jours.

Interrogée sur la raison de son passage à l’acte lors de son audition, Dahbia B. a dit que c’était parce que la mère de Lola avait refusé de lui donner un pass «vigik» pour entrer dans l’immeuble.

Toutefois, la femme s’est, par la suite, rétractée et a contesté les faits.

Un complice ?

L’autre personne déférée est un homme de 43 ans. Il est suspecté d’avoir hébergé la suspecte et d’avoir conduit un véhicule dans lequel elle se trouvait et de recel de cadavre. Il pourrait avoir transporté la valise dans sa voiture. Il a été mis en examen ce lundi 17 octobre du chef de recel de cadavre et est placé sous contrôle judiciaire. 

Au total, six personnes avaient été placées en garde à vue dans le cadre de cette enquête menée par la Brigade criminelle de la police judiciaire parisienne. Quatre d'entre elles ont été libérées sans poursuite à ce stade.

L'un des quatre autres suspects interpellé, placé en garde à vue puis mis hors de cause, est un certain Amine K., 32 ans né à Maghnia en Algérie. Il se trouvait sur le territoire français, - il résidait à Bois Colombes où a été arrêtée la principale suspecte - en situation irrégulière et a donc été placé au centre de rétention administrative de Vincennes par la suite en vue d'une prochaine expulsion vers l'Algérie.

Contacté par CNEWS, Amine K. a expliqué être lui-même très choqué par cette affaire, tout en assurant travailler sur un chantier le jour des faits. Il a par ailleurs indiqué avoir rencontré la femme - la principale suspecte -, seulement quelques jours plus tôt et lui avoir proposé de la loger sans pour autant savoir d'où elle venait, ni même comment elle se nomme.

Le mobile du meurtre n’est pas encore établi. La piste d’un différend avec les parents de la victime est étudiée, bien que ces derniers aient indiqué ne pas connaître la suspecte.

Durant le week-end, de nombreux habitants ont témoigné de leur tristesse et de leur effroi en déposant des fleurs sur la grille de la résidence de la famille. Le rectorat a annoncé la mise en place de cellules de soutien psychologique pour les élèves et pour les personnels du collège où était scolarisée l'adolescente et pour des écoles du secteur.

Le maire du 19e arrondissement, Francois Dagnaud, la maire de Paris, Anne Hidalgo, se sont successivement rendu sur place lundi.

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