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Fin de vie : Emmanuel Macron confirme avoir abordé le sujet avec le pape François

Pour le pape François, «la mort, c'est un moment de vie, pas un acte technique», a précisé le chef de l'Etat. [VATICAN MEDIA / AFP]

Emmanuel Macron a été reçu ce lundi au Vatican par le pape François. Le président de la République et le souverain pontife ont notamment abordé l'épineux sujet de la fin de vie.

Le président français Emmanuel Macron s'est entretenu lundi de la fin de vie avec le pape François, sujet sur lequel un débat va s'ouvrir en France et qui inquiète le Vatican.

«J'en ai parlé d'initiative au pape, en lui disant que je n'aimais pas le mot d'"euthanasie"», a confié le chef de l'État au Point. Pour lui, «la mort, c'est un moment de vie, pas un acte technique», a-t-il précisé.

Vendredi, le pape avait fait part à des élus français de sa position contre l'euthanasie, appelant au contraire à «accompagner la vie jusqu'à sa fin naturelle».

une convention citoyenne à venir en France

Le Vatican considère l'euthanasie comme un «crime contre la vie humaine» et le suicide assisté comme un «grave péché», ceux ayant décidé d'y recourir ne pouvant recevoir les sacrements.

En septembre, le Comité consultatif national d'éthique a jugé qu'une «aide active à mourir» pourrait s'appliquer en France, mais «à certaines conditions strictes». «Le chemin que propose le comité d'éthique est intéressant», a estimé le chef de l'État, citant le cas de «personnes atteintes de maladies incurables» comme la maladie de Charcot.

Afin d'orienter le gouvernement sur un éventuel changement de loi, une convention citoyenne sur la fin de vie va débuter ses travaux en décembre.

Emmanuel Macron, qui envisage de faire de la fin de vie la grande réforme sociétale de son second quinquennat, a assuré ne pas vouloir «préempter le débat», qu'il a jugé «parfois simplifié».

«Ma mort m'appartient-elle ? C'est une question intimidante, je ne suis pas sûr d'avoir la réponse», a-t-il dit au Point.

«Constitutionnellement, la fin de vie n'est pas un sujet de référendum», a-t-il par ailleurs relevé, semblant privilégier la voie parlementaire pour une éventuelle évolution du cadre légal.

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