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Île-de-France : Valérie Pécresse se dit «ouverte à toute discussion pour éviter un passe Navigo à 90 euros»

Valérie Pécresse tend la main au gouvernement «pour éviter un passe Navigo à 90 euros». Valérie Pécresse tend la main au gouvernement «pour éviter un passe Navigo à 90 euros». [© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

La présidente de la région et d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), Valérie Pécresse, tend la main au gouvernement «pour éviter un passe Navigo à 90 euros». Dans un communiqué daté de ce mardi 29 novembre, elle l'appelle notamment «à lever son blocage», qui l'empêche d'obtenir les financements nécessaires au bon fonctionnement des transports en commun franciliens.

Alors qu'Ile-de-France Mobilités (IDFM) – l'autorité organisatrice des transports en commun franciliens – cherche désespérément comment financer les transports en commun de la région et se retrouve obligée d'envisager une hausse importante du prix du passe Navigo, la présidente de la région capitale et d'IDFM lance un dernier appel au gouvernement ce mardi, se disant «ouverte à toute discussion pour éviter un passe navigo à 90 euros».

«Nous appelons l'Etat à lever son blocage»

Dans un communiqué de presse adressé tel une pique à Olivier Véran qui aurait «visiblement la mémoire courte», elle rappelle que l'Etat s'était «engagé dès janvier 2020 à dédier des recettes supplémentaires pour l'exploitation du doublement du réseau de métro [...] en contrepartie de leur prise en charge par Ile-de-France Mobilités». «Engagement resté lettre morte» selon elle. Or, ces coûts de pré-exploitation du Grand Paris Express «démarrent en 2023 et dépasseront largement 1 milliard d'euros à terme», estime-t-elle.

De fait, elle réclame aujourd'hui au gouvernement qu'Ile-de-France Mobilités puisse «gérer librement ses recettes, alors que ses dépenses reviennent à 90 % aux entreprises de transport détenues par l'Etat» et rappelle qu'Ile-de-France Mobilités «a des finances saines». «En 2022, elle a réussi à équilibrer son budget sans aucune subvention de l’Etat ni ressources nouvelles, ni augmentation tarifaire, après deux ans de crise et près de 3 milliards d'euros de pertes», a-t-elle écrit.

Pour cela, il faudrait que le gouvernement, «qui a la main sur le versement mobilité», accepte de débloquer la contribution supplémentaire des entreprises au financement des transports en commun. Valérie Pécresse plaide en effet pour «un plan de juste partage des efforts». C'est-à-dire une augmentation équitable de 7,5 % pour les trois financeurs du budget de fonctionnement des transports dans la région : pour les collectivités qui profitent des tranports en commun franciliens, pour les entreprises via le versement mobilités et pour les usagers.

Pour ces derniers, cela signifierait une augmentation du prix du passe Navigo de «seulement» 7,5 % – soit un passe Navigo à un peu plus de 80 euros par mois, contre 75,20 euros aujourd'hui – qui serait bien plus acceptable qu'une hausse de 20 %, avec un passe Navigo à 90 euros. «Les collectivités locales – de droite comme de gauche – ont accepté», tacle l'élue francilienne, qui aurait aimé avoir le même engagement de la part de l'Etat.

«L'Etat a refusé de compenser ces pertes par des subventions, contrairement à d’autres pays européens, et s'est contenté d’attribuer une avance remboursable de 2 milliards, qui pèse sur les comptes d’Ile-de-France Mobilités», regrette-t-elle encore, expliquant dans une interview donnée au Parisien «être une impasse». «J'investis des milliards d’euros chaque année pour moderniser le réseau. Mais je ne peux pas cramer la caisse», a-t-elle déploré dans les colonnes du quotidien.

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