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Beauvais : trois lignes SNCF à l’arrêt total en raison d’une «grève exceptionnelle»

Au total, 34 conducteurs de train de la gare de Beauvais sur 35 qui ont décidé de participer à cette journée de grève. [Sameer Al-DOUMY / AFP]
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Les conducteurs de train de la gare SNCF de Beauvais (Oise) mènent, ce lundi 5 décembre, une «grève exceptionnelle» pour attirer l’attention sur «leurs conditions de travail de plus en plus bafouées et des salaires à la baisse». Trois trains, desservies depuis ce point de départ, seront à l’arrêt total.

Ce lundi 5 décembre, les conducteurs de train de la gare SNCF de Beauvais ont décidé de mener «une grève exceptionnelle» pour alerter les autorités sur «leurs conditions de travail de plus en plus bafouées et des salaires à la baisse».

Par conséquent, les trois trains en départ de cette gare et en direction de Creil, Paris-Nord et Le Tréport, seront à l’arrêt total durant cette journée.

Au total, ce sont 34 conducteurs de train sur 35 qui ont décidé de participer à cette journée de grève. À l’origine de cette «gueulante», le «Plan de transport allégé» de la SNCF qui prévoyait la suppression de 140 TER sur 1.500 environ dans les cinq départements de la région Hauts-de-France. Suite à de nombreuses contestations, la SNCF a abandonné son projet.

«La direction de la SNCF supprime des trains au départ de Beauvais alors que nous sommes assez de mécanos pour tirer toutes les locomotives, par rapport à d’autres gares de l’Oise. Pourquoi ?», s’est indigné un conducteur gréviste auprès d’Actu.fr.

«On est face à une pénurie de conducteurs partout dans le pays, on est en sous-effectif, il y a du boulot, et on nous le supprime», a-t-il ajouté.

Le détachement de personnel, une source de colère

Parmi les revendications des conducteurs : le détachement de personnel d’autres départements et la suppression de leurs «découchés», une prime versée aux conducteurs lorsqu’ils doivent dormir à l’extérieur de leur domicile pour le bon fonctionnement des lignes.

«À la gare de Creil, les conducteurs sont en sous-effectif. Ceux de Beauvais appartiennent à la même «Unité de Production». Pour tirer leurs trains lorsque le personnel manque, ils font venir des conducteurs d’Amiens (Somme) «en détachement», payés 4.500 à 5.000 euros par mois qui plus est, au lieu de prendre des cheminots de Beauvais, «plus proches», a dénoncé le conducteur.

«Nous, on nous laisse en «Sans Utilisation». On reste chez nous, payés au minimum, et on perd de l’argent alors que l’on pourrait bosser, c’est lamentable !», a-t-il poursuivi.

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