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Paris : des inscriptions conspirationnistes découvertes sur l'église Saint-Roch

Les inscriptions auraient été inscrites entre lundi soir et mardi soir. Les inscriptions auraient été inscrites entre lundi soir et mardi soir. [© DR ]

Ce mercredi 21 décembre, des tags, faits de propos complètement déconstruits, ont été découverts sur l'église Saint-Roch, rue du Faubourg Saint-Honoré (1er).

Après l'indignation suscitée par l'inscription de croix gammées dans le 17e lundi et dans le 13e mardi, c'est sur les portes de l'église Saint-Roch, située rue du Faubourg Saint-Honoré (1er) que les regards sont désormais tournés, alors qu'ont été découverts ce mercredi des tags insultants, dont la signification n'a ni queue ni tête.

«Scandaleuses inscriptions»

«A quelques jours de Noël, scandaleuses inscriptions sur l'église Saint-Roch», s'est indigné le maire de Paris Centre, Ariel Weil, ajoutant qu'une plainte avait été «déposée au commissariat» et que le nettoyage de l'édifice avait «démarré», réalisé «par les équipes de propreté de la Ville».

Selon lui, ces tags verts et bleus – sur lesquels on peut lire des phrases insensées comme «Nazis Frenchs Pro Deutch Fuck Off» ou encore «Duc de Bourgogne Fuck Hitler Son» – pourraient avoir été réalisés «en marge de la manifestation des partisans de Florian Philippot ce week-end», sans que cela ait pu être vérifié.

Pour Aurélien Véron, qui a publié une photo de ces tags sur Twitter ce mercredi, «il n'y avait rien ce week-end». Cet élu de Paris Centre, membre du groupe d'opposition Changer Paris, estime que ces inscriptions auraient sans doute été réalisées «entre lundi soir et mardi soir». Selon lui, impossible de dire s'il s'agit d'un tag d'extrême gauche ou d'extrême droite. Avant de parler d'«extrême abrutis».

«Délire conspirationniste»

«Le délire d'un conspirationniste» soupçonne de son côté Mathieu Molard, rédacteur en chef de Street Press, qui enquête depuis des années sur ces milieux militants et qui ne voit «rien de très cohérent dans tout ça». Et d'assurer : «jamais un antifa n'aurait fait la croix celtique d'extrême droite et jamais un facho n'aurait mis un A anarchiste».

Quant à savoir si ces tags peuvent avoir un lien avec les croix gammées découvertes dans le 17e, puis dans le 13e, Mathieu Molard semble penser que non. D'après lui, la multiplication dans Paris de ce signe, emblème du nazisme, illustre plutôt «le retour du GUD [mouvement militant d'extrême droite, ndlr] après la dissolution des Zouaves».

La justice tranchera, alors que trois enquêtes ont été ouvertes pour chacun de ces trois faits. Et en attendant de pouvoir faire toute la lumière sur ces affaires, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la propreté, Colombe Brossel, prend bien soin de vérifier que ces tags sont systématiquement nettoyés. «La haine n'a pas sa place à Paris», insiste-t-elle.

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