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Nucléaire : le projet de loi d'accélération défendu ce mardi par le gouvernement

Ce projet de loi s'inscrit dans une volonté de relancer une politique nucléaire «ambitieuse et durable». [CHARLY TRIBALLEAU / AFP]

A peine voté en première lecture, le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables va être défendu ce mardi par Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, au Sénat.

Un plan aux multiples défis. Ce mardi, le projet de loi d'accélération des énergies renouvelables doit être défendu devant le Sénat par la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher

Ce projet de développement s'inscrit dans une volonté du gouvernement de relancer une politique nucléaire «ambitieuse et durable», marquée par la construction de six nouveaux réacteurs, comme l'avait annoncé le président Emmanuel Macron. 

Ainsi, le texte vise à «gagner du temps» en simplifiant les procédures administratives, n'entravant pas «le chemin d'une construction des EPR, réacteurs de nouvelles générations, à l'horizon de 2035-37». 

Installés sur les sites de centrales existantes, les deux prochains EPR devraient être implantés à Penly (Seine-Maritime), suivis de deux autres à Gravelines (Nord), selon les plans d'EDF.

Un texte «à l'envers» pour les sénateurs 

Au Sénat, dominé par la droite, la seule difficulté que risque de rencontrer Agnès Pannier-Runacher est de devoir freiner les appétits de la majorité sénatoriale. «On est très en retard sur le nucléaire», a déploré la présidente LR de la commission des Affaires économiques Sophie Primas.

En effet, les sénateurs ont regretté que les textes leur soient soumis «à l'envers». Pour eux, c'est le projet de loi de programmation énergétique, fixant les trajectoires de la France dans chaque énergie, qui aurait dû arriver en premier, avant les deux textes techniques sur les renouvelables et le nucléaire.

En commission, les élus ont pris les devants pour donner une dimension plus «politique» au texte.

Ils ont ainsi supprimé l'objectif passé de réduction à 50% de la part du nucléaire dans la production d'électricité d’ici 2035, et imposé la révision du décret prévoyant la fermeture de douze réacteurs, hors les deux de Fessenheim.

Pour rappel, la France, qui tire du nucléaire environ 70% de son électricité, avait décidé en 2015 de diversifier son approvisionnement en fermant 14 de ses 58 réacteurs, avant un revirement annoncé par le président fin 2021.

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