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Crise au PS : tout savoir sur Nicolas Mayer-Rossignol, qui conteste l’élection d’Olivier Faure

Nicolas Mayer-Rossignol est considéré comme une figure montante au sein du Parti socialiste. [Charly TRIBALLEAU / AFP]
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Battu au second tour lors de l'élection du Premier secrétaire du Parti socialiste, Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen (Seine-Maritime), continue de contester ce résultat. Voici tout ce qu'il faut savoir sur l'élu soutenu par certains cadres de son parti.

Il est au coeur de la crise qui touche actuellement le Parti socialiste. Battu au second tour de l'élection du Premier secrétaire par Olivier Faure, Nicolas Mayer-Rossignol n'a cessé de contester ce scrutin, pointant du doigt de nombreuses irrégularités. Une défaite amère pour celui qui voulait refonder l'organisation politique à laquelle il appartient. 

Un proche de Laurent Fabius 

Après une carrière d'ingénieur des mines et de directeur général délégué au sein de l'entreprise Nutriset, c'est au côté de Laurent Fabius qu'a débuté l'engagement politique de Nicolas Mayer-Rossignol.

L'homme de 45 ans est devenu conseiller régional de Haute-Normandie en 2010, avant d'en devenir le président en 2013, à la suite de la démission du socialiste Alain Le Vern, en battant le candidat de l'opposition, un certain Bruno Le Maire. 

Son mandat a notamment été marqué par la fusion de la Haute-Normandie avec la Basse-Normandie, prévue par la réforme territoriale de 2014. 

Un maire face à ses opposants 

Le 3 juillet 2020, Nicolas Mayer-Rossignol a été élu maire de Rouen par la majorité des conseillers municipaux, avec 67,1% des voix, contre Jean-François Bures, dissident des Républicains. 

Dans une volonté de féminiser l'espace public de Rouen, l'élu s'est heurté à une vive opposition lorsqu'il a souhaité remplacer une statue équestre de Napoléon par celle de Gisèle Halimi. Ses opposants lui ont ainsi reproché d'être favorable à la «cancel culture». 

Une figure montante du PS

Pour beaucoup Nicolas Mayer-Rossignol représente le futur du Parti socialiste. Lors de la campagne présidentielle de 2022, il a été nommé porte-parole d'Anne Hidalgo, en charge des questions économiques. 

Au second tour, il a appelé à voter pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. 

Une opposition à la Nupes 

Alors que de nombreuses personnalités socialistes ont rejoint la Nupes, Nicolas Mayer-Rossignol fait, quant à lui, partie des dissidents. Le maire de Rouen voit en cette alliance un «accord électoral perdant». 

Lors de sa campagne à l'élection de Premier secrétaire du PS, il annonçait alors vouloir modifier ce travail commun, sans le quitter, afin de faire en sorte que le PS soit «allié mais pas aligné». 

Une «refondation» du Parti socialiste

Nicolas Mayer-Rossignol est favorable à de «nombreuses refondations» au sein du Parti socialiste. Dans le détail, il souhaite organiser «des états généraux de la gauche» sur une durée de trois ans. Ce «grand débat national» permettrait de réunir les militants et sympathisants socialistes, en excluant néanmoins potentiellement les membres de la Nupes.

Lors de sa campagne, le maire de Rouen avait obtenu le soutien de l'ancien président de la République François Hollande, la présidente de l’Occitanie Carole Delga et la maire de Paris Anne Hidalgo. 

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