Mesure phare du président de la République Emmanuel Macron lors de sa dernière campagne présidentielle, le gouvernement envisage un «pacte enseignants», afin de rémunérer davantage les professeurs qui accepteront des missions supplémentaires.
Un accord gagnant-gagnant. Faisant partie des grandes propositions d'Emmanuel Macron lors de sa dernière campagne à l'élection presidentielle, le «pacte enseignants» visant à rémunérer davantage les professeurs acceptant des missions supplémentaires, devrait voir le jour à la rentrée 2023 d’après le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye.
En décembre déjà, Pap Ndiaye avait esquissé les premiers contours de cette prime, versée aux enseignants acceptant des «missions incluses dans le pacte pour l’école du futur». Une promesse qui avait été annoncée en septembre 2021 par Emmanuel Macron à Marseille.
Travailler plus pour gagner plus
Toutefois, comme l’a expliqué le ministre de l’Éducation nationale à FranceInter, le 2 février dernier, cette prime ne pourra être perçue qu'à condition d’accepter de travailler 72 heures de plus par an.
.@PapNdiaye sur son "pacte" avec les enseignants : "Il y aura de nouvelles missions avec des remplacements de courte durée, de l'accompagnement des élèves, et une heure de renforcement au collège" pour 10 % de salaire en plus #le7930inter pic.twitter.com/RdNtqE1PlH
— France Inter (@franceinter) February 2, 2023
Concernant les «tâches» supplémentaires à effectuer, il s’agira pour les enseignants de réaliser de «nouvelles missions comme des remplacements de courte durée ou des missions d’orientation et d’accompagnement auprès des élèves», selon Pap Ndiaye.
Cette prime devrait ainsi permettre de faire gagner aux professeurs 10 % en plus par rapport au salaire moyen, soit «une somme de 3.650 € annuels», a ajouté le ministre.
Si des discussions ont eu lieu ce mercredi 8 février, la plupart des enseignants sont sceptiques à l’idée de «travailler toujours plus» alors qu’ils travaillent déjà 43 heures par semaine en moyenne d’après l'agence statistique du ministère de l'Éducation (Depp). Un enseignant sur deux déclare par ailleurs «un sentiment d'épuisement professionnel élevé», d'après un baromètre du ministère.