En direct
A suivre

Emmanuel Macron : «nous devons clarifier le financement du culte musulman»

Emmanuel Macron souhaite clarifier la façon dont le culte musulman est financé. [Ludovic MARIN / POOL / AFP]

A l'occasion des 1 an du Forum de l’islam de France (Forif), Emmanuel Macron a estimé ce jeudi que le financement du culte musulman mérite plus de transparence, face aux «interférences» étrangères.

Le financement de l’islam en France est un sujet sur lequel Emmanuel Macron aimerait se pencher. Lors d’une réunion à l’Elysée pour le premier anniversaire du Forum de l’islam de France (Forif), le chef de l'Etat a estimé que des «interférences», bien souvent étrangères, viennent empêcher le bon développement d’un «islam des Lumières», qu’il défend.

Alors qu’il s’était engagé à lutter contre l’islam radical, en 2020 lors d’un discours aux Mureaux (Yvelines), le président de la République a reconnu que des «mécanismes opaques» et des «jeux d’influence» «existent encore sur le terrain». Reconnaissant que ces paroles n’ont pas eu beaucoup d’effet, de même que la création du Forif, devant servir à dialoguer avec l’exécutif, il a rappelé que le financement de cette religion devait être «clarifié».

Il faut selon lui de la «transparence», dans le respect de la laïcité. Une transparence réclamée également pour le financement des pèlerinages à La Mecque. Il s’est cependant gardé de donner des pistes pour y parvenir, demandant simplement à «redoubler d’efforts».

Une formation et un statut contrôlé pour les imams

Concernant la formation des imams, il est allé un peu plus loin, en se disant pour la création d'un statut les concernant.

«Si nous laissons en quelque sorte à d'autres le soin de former ou d'exporter vers la France les prédicateurs, on peut continuer comme on fait depuis vingt ans, c'est-à-dire de déplorer les conséquences dont nous chérissons les causes», a-t-il indiqué. «Nous devons homologuer des formations universitaires, construire un système de gouvernance qui fait que des gens dont c'est la compétence sur le terrain pourront dire "cette personne est imam, n'est pas imam"», a-t-il poursuivi.

Emmanuel Macron a aussi plaidé pour «un système qui fait que quand des gens qui prédiquent disent des folies qui menacent la République et bafouent la religion qu'est l'islam, on puisse leur dire "vous n'aurez plus le droit de le faire"». Il a enfin promis de «réinvestir massivement» dans les études d'islamologie, en recréant des chaires et des postes de doctorants.

Enfin, le président a rappelé l’importance de lutter contre «les discours de manipulation».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités