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Grève contre la réforme des retraites : des parents d'élèves parisiens dénoncent des violences policières sur deux lycéens qui «ont fini à l'hôpital»

Samedi, 32 personnes ont été interpellées en marge de la manifestation contre la réforme des retraites. Samedi, 32 personnes ont été interpellées en marge de la manifestation contre la réforme des retraites. [© REUTERS/Benoit Tessier ]

Des parents d'élèves du lycée Colbert (10e) à Paris dénoncent ce dimanche 12 mars les violences policières qu'auraient subies deux lycéens, en marge de la manifestation samedi contre la réforme des retraites. Ils évoquent un «déferlement de violences».

Dans un communiqué diffusé ce dimanche, au lendemain des faits évoqués, les parents d'élèves du lycée Colbert (10e) dénoncent ce qu'ils qualifient de «déferlement de violences» après qu'au moins deux mineurs ont été conduits à l'hôpital samedi, blessés par des policiers qui intervenaient dans le cadre de la manifestation contre la réforme des retraites.

Usage de grenade de désencerclement 

«Au cours de la journée de mobilisation [...], une élève du Lycée Colbert participant à la manifestation a été blessée à la tête par une grenade de désencerclement. De sources concordantes, elle a également reçu un coup de pied d'un policier», expliquent-ils dans le communiqué, assurant que cette élève avait «admise à l'hôpital» et se trouvait actuellement «encore sous le choc».

Ensemble, et depuis plusieurs jours, ils dénoncent les violences policières dont seraient victimes leurs enfants depuis le début de la mobilisation générale contre la réforme. «Ce n'est pas un acte isolé, d'autres élèves ont reçu des coups de matraque», arguent-ils. Le 5 mars déjà, ils affirmaient «s'être réunis» et «s'organiser» face à «l'escalade de la violence des forces de polices envers les jeunes».

Ils évoquent notamment plusieurs atteintes à leurs droits, comme le «non-respect du droit de manifester», des «arrestations et gardes à vue arbitraires», des «violences et intimidations» ainsi que des «vexations», ou encore le «non-respect des procédures et du droit des mineurs».

«Un avenir incertain pour notre jeunesse»

«Dans ce climat anxiogène d'avenir incertain pour notre jeunesse, nous dénonçons la répression dont elle est l'objet lors de ces mobilisations», poursuivent-ils ce dimanche, demandant à ce que cesse le fait que des jeunes soient «aspergés de gaz lacrymogène, violentés et placés en garde à vue pour des motifs dérisoires» et «que leur inquiétude soit entendue».

Ce samedi, quelques tensions avaient éclaté en fin de journée à Paris, avec notamment de nombreux jets de projectiles contre les forces de l'ordre, quelques poubelles incendiées et vitrines caillassées. Au total, 32 personnes avaient été interpellées selon les chiffres de la préfecture de police de Paris, pour port d'arme prohibé et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations.

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