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Grève des éboueurs : les Parisiens pourront-ils bénéficier d'une baisse de la taxe d'enlèvement des ordures ?

Ce mercredi, il restait encore plus de 9.000 tonnes d'ordures à ramasser à Paris. Ce mercredi, il restait encore plus de 9.000 tonnes d'ordures à ramasser à Paris. [© REUTERS/Yves Herman]

Alors que la grève des éboueurs, débutée officiellement le 7 mars dernier, se poursuit à Paris, certains élus d'opposition plaident pour une baisse de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères. Un moyen de dédommager les Parisiens dont les poubelles ne sont pas ramassées.

Le mouvement de contestation des éboueurs se poursuit. Ce mercredi, jusqu'à 9.500 tonnes de déchets jonchaient toujours les rues de la capitale, et ce n'est pas jeudi, jour de mobilisation interprofessionnelle, que la situation va s'améliorer. Une réalité face à laquelle plusieurs élus réclament à la mairie de Paris d'assurer un service minimum, comme les maires des 15e et 17e arrondissements, mais aussi d'envisager de baisser la taxe d'enlèvement des ordures ménagères.

La mairie appelée à faire un geste

D'autant plus qu'à Paris, la taxe d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM), deux fois plus élevée en moyenne que partout ailleurs en France, représente un vrai coût pour les ménages (environ 200 euros en moyenne). Celle-ci est d'ailleurs annexée à la taxe foncière, qui a récemment été augmentée de 52 % pour les Parisiens, et est prélevée en même temps que celle-ci.

«Face à l'incapacité de la maire de Paris [Anne Hidalgo, ndlr] à assumer sa mission de salubrité publique je préconise une baisse de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères d'un douzième au minimum, et plus si nécessaire», a notamment lancé le maire du 6e arrondissement de Paris Jean-Pierre Lecoq sur ses réseaux sociaux, appelant la municipalité parisienne à faire un geste.

Lui estime en effet qu'à partir du moment où le service n'est plus effectué, il n'est pas normal de continuer à le payer. «Ça me paraît logique. Autant vous ne pouvez pas toucher à la taxe foncière, autant la question de la rémunération de ce service se pose si les ordures ménagères ne sont pas ramassées», explique l'élu, qui assure que certains de ses administrés font appel à des entreprises privées pour ramasser leurs poubelles.

Un douzième de la taxe correspondrait ainsi selon lui à «un mois de gâché» pendant la grève des éboueurs, qui a débuté le 7 mars dernier. Une baisse de 8,25 % mais qui pourrait très bien aller jusqu'à 10 %, avance-t-il. Soit une baisse d'une vingtaine d'euros environ par habitant sur cette taxe, qui coûte d'ailleurs «de plus en plus cher» relève le maire du 6e.

Et ce, dans un contexte, où les accidents liés à la gestion des déchets non ramassés dans l'espace public se multiplient. «La réquisition fonctionne très moyennement, voire pas du tout. J'en suis déjà à deux incendies, l'un à proximité d'une crèche privée, l'autre devant le lycée Saint-Louis, où les poubelles s'accumulent», témoigne celui qui est maire du 6e depuis plus de 28 ans.

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