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Immobilier en Île-de-France : la surface habitable des logements neufs a diminué de 9m2 en 20 ans

Entre 2011 et 2020, la construction de maisons neuves en Ile-de-France a chuté de 9% alors que celle d’appartements neufs a connu un bond de 78%. [PIERRE VERDY/AFP]

Le nombre de logements neufs construits en Ile-de-France a largement progressé ces vingt dernières années, selon une étude relayée ce mercredi 22 mars. Sur cette période, la superficie moyenne de ces logements a toutefois perdu en moyenne 9m2 avec la baisse du pouvoir d’achat des Français.

Une construction massive au détriment de la qualité de vie. Le nombre de logements neufs construits en Ile-de-France a largement progressé ces vingt dernières années, selon une étude de l'Institut Paris Région (IPR) relayée ce mercredi 22 mars. 

Sur cette période, la superficie moyenne de ces logements a toutefois perdu 9m2 avec la baisse du pouvoir d’achat des Français.

Une construction accélérée entre 2011 et 2020

En légère hausse entre 2000 et 2010, la construction de logements neufs a connu une nette croissance lors de la décennie suivante. D’après l’agence d’urbanisme francilienne, le nombre de mises en chantier est passé de 420.000 en 2011 à 660.000 en 2020.

L’objectif de construction fixé à 70.000 nouveaux logements par an dans la région a même été dépassé certaines années, atteignant un pic en 2017 avant de redescendre à 60.000 fin 2022.

Entre 2011 et 2020, la construction de maisons neuves en Ile-de-France a chuté de 9% alors que celle d’appartements neufs a connu un bond de 78%. Dans le détail, le nombre de résidences destinées aux étudiants et personnes âgées a été multiplié par 2,5.

Des disparités géographiques

La plus forte hausse de constructions neuves a été observée dans la petite couronne autour de Paris, avec une augmentation de 79% des mises en chantier. La Seine-Saint-Denis a notamment dominé le classement des départements bâtisseurs de la région en une décennie.

En grande couronne, la construction a progressé grâce à de grands projets et la nécessité de «réaménager des quartiers sortis de terre dans les années 1960 et 1970».

En plus de deux décennies, la consommation foncière a également connu de nettes améliorations. Elle est passée de 1.075 hectares mobilisés par an pour la construction entre 2001 et 2005 à 765 hectares aujourd’hui. Pour expliquer cette large diminution, l’étude a mis en avant les changements d'usage du sol vers le logement et la part majoritaire d'opérations de renouvellement urbain.

Un nombre de logements sociaux insuffisant

Le nombre de logements sociaux neufs construits entre 2011 et 2020 a été estimé à 20.700. Un chiffre bien loin de l’objectif initial fixé à 32.000 par la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU) sur cette période. 

Pour expliquer cet échec, l’étude a pointé une offre sociale «minoritaire» au sein des programmes alors que la région concentre 10% de population française mal-logée. Elle a critiqué la dépendance croissante de la production sociale à l'égard du privé.

Enfin, le développement du télétravail a entrainé la «captation de logements par de nouveaux usages» (résidences secondaires, locations saisonnières, pied-à-terre) qui «freine l'augmentation du parc occupé».

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