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Villeurbanne : une séance de dédicaces d'Eric Zemmour interdite par crainte de débordements

D'après le maire de Villeurbanne, Reconquête avait annoncé l'inscription de 600 personnes, bien au-delà de la capacité d'accueil de la salle municipale. [Alain JOCARD / AFP]

Samedi 25 mars, Eric Zemmour était censé venir dédicacer son dernier livre à Villeurbanne près de Lyon. La mairie a toutefois interdit l'événement en invoquant un risque de violences.

Eric Zemmour ne viendra pas dédicacer son dernier livre, samedi 25 mars à Villeurbanne (Rhône). Craignant des débordements, le maire socialiste de la ville, Cédric Van Styvendael, a finalement interdit par arrêté le rassemblement organisé par le parti Reconquête.

Ce mercredi 22 mars, la municipalité a expliqué que l'annonce de cet événement «a suscité de nombreuses réactions dans les médias et sur les réseaux sociaux, mettant en évidence l'existence d'un risque de débordements et de violences».

La réunion d'abord autorisée

Le groupe antifasciste «La Jeune Garde», très actif à Lyon, avait notamment appelé à des actions en marge de cette séance de dédicaces. Cédric Van Styvendael évoque aussi la situation «particulière» du pays actuellement, avec des forces de l'ordre «déjà particulièrement mobilisées» lors des manifestations contre la réforme des retraites.

L'une des cadres du parti Reconquête dans le Rhône, Agnès Marion, a jugé cette interdiction «scandaleuse», invoquant le «droit fondamental à exprimer son opinion». Elle dénonce un parti pris «sectaire» et a indiqué être en train «d'étudier les recours».

S'il ne cache pas son opposition «aux idées et aux valeurs défendues par Eric Zemmour», le maire de Villeurbanne a assuré être «fermement attaché à la liberté d'expression et à la liberté de réunion». Voilà pourquoi il avait à l'origine autorisé «une réunion du parti Reconquête le samedi 25 mars dans une salle du Centre culturel et de la vie associative (CCVA) pouvant accueillir une centaine de personnes».

Mais, d'après le communiqué de la Ville, Reconquête a par la suite annoncé l'inscription de 600 personnes, bien au-delà de la capacité d'accueil de la salle. Le maire évoque cet «écart majeur entre ce qu'ils ont dit et ce qu'il vont faire», associé au risque de «créer des troubles à l'ordre public mettant en danger la sécurité des personnes», pour justifier sa décision.

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