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Grand Paris : Valérie Pécresse réclame le report de la Zone à faibles émissions (ZFE) pour les particuliers

L'interdiction des véhicules Crit'Air 3 probablement repoussée à fin 2024. L'interdiction des véhicules Crit'Air 3 probablement repoussée à fin 2024. [© AFP]

Valérie Pécresse a réclamé ce jeudi 30 mars le report de 18 mois de l'interdiction des véhicules Crit'Air 3 à Paris et en proche couronne, prochaine étape d'interdiction de circulation des véhicules les plus polluants dans la zone à faibles émissions (ZFE) de la métropole du Grand Paris prévue pour débuter le 1er juillet 2023.

«Je considère que l’application de la ZFE pour les véhicules critère 3 des particuliers en juillet 2023 n’est ni possible ni socialement acceptable», a fait savoir la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécrese ce jeudi, demandant «à la métropole du Grand Paris de reporter de 18 mois la mise en œuvre de la Zone à faibles émissions (ZFE) pour les particuliers».

Une décision le 14 avril

Initialement prévue pour le 1er juillet 2022, puis pour le 1er juillet 2023, l'interdiction des véhicules Crit'Air 3 au sein de la Zone à faibles émissions (ZFE) du Grand Paris pourrait finalement être encore décalée à la fin de l'année 2024. Le président de la Métropole du Grand Paris (MGP) Patrick Ollier a en effet récemment fait savoir qu'il souhaitait proposer le 14 avril prochain aux élus de reporter l'interdiction des véhicules Crit'Air 3 après les Jeux Olympiques de Paris 2024.

Une décision que l'élue francilienne – qui n'a pas la compétence sur les ZFE mais accompagne financièrement les familles franciliennes pour l'achat d'un véhicule plus moderne – estime «juste socialement et de nature à apaiser les craintes qui s’expriment dans nos territoires». Repousser le calendrier permettrait selon elle de «prendre en compte les contraintes sociales des familles d'Ile-de-France».

A ce sujet, la Région assure travailler «à corriger ces injustices sociales et territoriales, en proposant notamment une aide au changement de véhicules pour les professionnels et les particuliers». Jusqu’à 6.000 euros pour les particuliers et 9.000 euros pour les professionnels. Au total, 15.000 véhicules propres ont été financés grâce à ce dispositif depuis 2017, se félicite la Région.

Interrogée sur le sujet, la maire de Paris Anne Hidalgo a de son côté assuré ne «pas être pour un nouveau report», afin de ne pas «céder face à un lobbying redoutable». Elle a en outre appelé Emmanuel Macron à «prendre ses responsabilités», et d'«arrêter de céder en permanence au lobby des énergies fossiles et accompagner nos concitoyens qui ne peuvent pas aujourd'hui acquérir une voiture électrique ou peu polluante».

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