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Elisabeth Borne juge l’interview de Marlène Schiappa dans Playboy «pas du tout appropriée»

L'interview de Marlène Schiappa à Playboy fait grincer des dents au gouvernement et dans l'opposition L'interview de Marlène Schiappa à Playboy fait grincer des dents au gouvernement et dans l'opposition [THOMAS SAMSON / RAPHAEL LAFARGUE / POOL / AFP]

La Première ministre, Élisabeth Borne, a jugé l’interview de Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Économie sociale et solidaire, dans le magazine Playboy «pas du tout appropriée», notamment dans le contexte social actuel.

L’interview de Marlène Schiappa au magazine Playboy a déjà fait couler beaucoup d’encre, et la majorité ne semble pas unie dernière la secrétaire d’État. Selon les informations de l’AFP, la Première ministre Élisabeth Borne, qui n’avait pas été tenue au courant de cette une à paraître, a appelé Marlène Schiappa pour lui dire que cette interview n’était «pas du tout appropriée, à plus forte raison dans la période actuelle». 

En pleine crise politique et sociale avec la réforme des retraites, cet entretien publié dans un magazine connu pour ses photos de charme, bien que la secrétaire d’État y pose habillée, fait grincer des dents certains membres de l’exécutif.

«Peu importe la tenue, c’est lunaire. Ce n’est pas possible !», a déclaré un conseiller ministériel au Parisien, craignant que cette communication nuise aux efforts du gouvernement d'apaiser les tensions avec les opposants à la réforme des retraites. 

L'opposition raille le gouvernement 

Si la secrétaire d’État chargée de l'Économie sociale et solidaire aborde dans cette interview fleuve de douze pages des sujets comme le féminisme, le droit à l’avortement ou bien la défense des personnes LGBTQIA+, l’opposition a elle aussi fustigé le choix du média et du calendrier, tout comme pour l’interview d’Emmanuel Macron dans le magazine pour enfants Pif, ou celle du ministre du Travail Olivier Dussopt dans le magazine Têtu. 

Jean-Luc Mélenchon a notamment déclaré sur Twitter : «Dans un pays où le Président s'exprime dans Pif et sa ministre Schiappa dans Playboy le problème ce serait l'opposition. La France déraille.»

«Il ne suffit pas de s'abonner à Pif pour connaître les intentions du gouvernement, il faut aussi s'abonner à Playboy...», a ironisé de son côté le député communiste du Nord, Fabien Roussel, sur le même réseau social. 

Marlène Schiappa s’est défendue samedi sur Twitter, en affirmant que «Défendre le droit des femmes à disposer de leurs corps, c’est partout et tout le temps. En France, les femmes sont libres. N’en déplaise aux rétrogrades et aux hypocrites.»

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