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Fin de vie : le projet de loi annoncé par Emmanuel Macron divise les parlementaires

Emmanuel Macron a annoncé vouloir mettre en place un «modèle français de la fin de vie». [LUDOVIC MARIN / AFP]

L’annonce par Emmanuel Macron d’un projet de loi sur la fin de vie d’ici «à la fin de l’été 2023» divise au sein des parlementaires. Si la gauche semble plutôt ouverte à cette idée, la droite se veut plus réticente.

Un sujet qui, une nouvelle fois, semble diviser la classe politique. Lors de son discours sur les «conclusions» de la Convention citoyenne sur la fin de vie, ce lundi 3 avril, Emmanuel Macron a annoncé vouloir «bâtir un projet de loi d’ici à la fin de l’été 2023».

Cette volonté du chef de l’Etat d’avancer vers «un modèle français de la fin de vie» n’est pas du goût de tous. Ce mardi sur CNEWS, Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, a dénoncé la «mise en scène» et les «dés pipés» d’une Convention citoyenne qui, selon lui, «ne représente rien du tout». «Je ne suis pas favorable, ni au suicide assisté, ni à l'euthanasie», a expliqué le sénateur de Vendée, pour qui «on mesure la qualité d'une civilisation aux soins qu'on apporte aux plus fragiles». Pour lui, «donner la mort» est synonyme de «rupture anthropologique».

De son côté Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, a annoncé dimanche, avant les propos d'Emmanuel Macron, qu’elle voterait «contre» une loi favorisant l’euthanasie.

La gauche ouverte mais méfiante 

La légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté semble en revanche être un point d’accord entre la gauche et une partie de la majorité présidentielle. Ce mardi lors d’une conférence de presse, Caroline Fiat, députée de La France insoumise et vice-présidente de l’Assemblée nationale, s’est dite «très honorée d’avoir entendu le président de la République reprendre toutes les préconisations de notre rapport sur les soins palliatifs».

Cette dernière reste cependant tempérée concernant ce futur projet de loi, attendant de voir si celui-ci allait réellement être proposé aux parlementaires.

Du côté du Sénat, les socialistes, par l’intermédiaire de Marie-Pierre de la Gontrie, se disent «prêts» à travailler sur un sujet «sur lequel il faut raisonner de manière transpartisane». Bien qu’enthousiaste, cette dernière reste, comme Caroline Fiat, «vigilante», en invoquant les frustrations générées par la Convention citoyenne sur le climat.

En ce qui concerne l’opinion publique, une majorité de Français (70%) se dit en faveur d’une aide active à mourir, selon un sondage publié dimanche dans le JDD.

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