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Prison : Eric Dupond-Moretti à Bois-d’Arcy avec des patrons pour valoriser le travail des détenus

Le ministre de la Justice souhaite augmenter le nombre de détenus qui travaillent. [Ludovic MARIN / AFP]

Eric Dupond-Moretti, ministre de la Justice, va visiter la prison de Bois-d’Arcy (Yvelines) ce mardi 4 avril, accompagné de nombreux chefs d’entreprise. Il y défendra le travail en détention, l’un de ses chantiers.

Eric Dupond-Moretti veut faire travailler les prisonniers. Depuis la fin de l’année 2021 et l’annonce de sa volonté, avec le gouvernement, d’augmenter le nombre de détenus qui allient incarcération et emploi, le ministre de la Justice poursuit son engagement dans ce sens, en y associant les chefs d’entreprise.

Ce mardi 4 avril, il va ainsi se rendre au centre pénitentiaire de Bois-d’Arcy (Yvelines), avec une soixantaine de patrons (CAC 40, TPE, PME) et d’associations, a annoncé la Chancellerie. Le ministre y visitera les ateliers installés dans la prison, et notamment celui mis en place par la société Yoti, qui reconditionne et recommercialise jeux de société, jouets, peluches ou encore poupées, sous le label PePs, pour «produit en prison.s».

La prison de Bois-d’Arcy visée par une requête en justice pour ses conditions de détention

L’an dernier, à la mi-mars, Eric Dupond-Moretti s’était rendu à Amiens, pour un déplacement sur la même thématique. Alors que 31% des détenus étaient considérés comme «travailleurs», il avait réaffirmé la volonté d’atteindre les 50%, dans un premier temps. Le ministre devrait rappeler l’importance de l'emploi pour les prisonniers, qui permet de limiter le taux de récidive au moment du retour à la liberté, grâce à une réinsertion déjà entamée.

Le ministère de la Justice a indiqué que le déplacement sera aussi l’occasion de «mettre en lumière (…) le contrat du détenu travailleur». Celui-ci, passé entre un «donneur d’ordre» (entreprise, structure d’insertion…) et le prisonnier, permet de sécuriser la relation et clarifier les règles entre les deux parties. De quoi encourager les patrons à s’engager dans l’embauche de détenus, mais aussi assurer des garanties aux travailleurs (période d’essai, montant minimal de rémunération, durée du temps de travail, etc.).

Cette actualité d’Eric Dupond-Moretti vient se télescoper avec l’action en justice de l’Observatoire international des prisons et de plusieurs autres associations, qui visent justement le centre pénitentiaire de Bois-d’Arcy et ses conditions d’incarcération. Le juge des référés a été saisi lundi d’une requête visant «à mettre un terme à l’indignité des conditions de détention et aux violations flagrantes des droits fondamentaux des personnes détenues». Au début de ce mois d’avril, la prison en comptait 770 pour 503 places effectives, a communiqué sa directrice à l’AFP. Des travaux de rénovation y sont en cours.

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