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Notre-Dame de Paris : nouvelle alerte au plomb détectée près du chantier ?

La pollution au plomb persiste encore au niveau de la crypte archéologique. [Emmanuel Dunand/AFP]
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Une enquête judiciaire a été ouverte sur une éventuelle intoxication au plomb du voisinage de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ces derniers mois, la crypte archéologique située sous le parvis a dû fermer ses portes à deux reprises.

Le problème du plomb autour du chantier de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris n'est pas encore résolu. Selon Le Parisien, une enquête judiciaire vient d'être ouverte sur une potentielle intoxication du voisinage pendant l'incendie survenu en avril 2019.

La pollution au plomb persiste encore au niveau de la crypte archéologique qui se trouve sous le parvis du monument. Des analyses, demandées par le bureau de prévention des risques professionnels (BPRP), n'y ont toutefois révélé que des taux «non significatifs», sauf dans le sas de la sortie de secours.

Près de 50 analyses réalisées toutes les deux semaines

L'Agence régionale de santé (ARS) a réaffirmé que le parvis, la sortie de secours de la crypte et les espaces publics à proximité étaient «sous surveillance étroite jusqu'à la fin du chantier de la cathédrale». Au total, entre 40 et 50 analyses continuent d'être réalisées toutes les deux semaines. 

L'ARS assure qu'elle serait «immédiatement alertée» si des analyses anormales étaient observées. En janvier dernier, la promenade Maurice-Carême, en bordure de Seine, avait déjà connu une alerte. La zone avait été fermée pendant un mois afin d'y effectuer «des nettoyages poussés». 

Quelles raisons expliquent la présence de ce poison invisible ? L'ARS cible, elle, un problème de drainage après le ruissellement d'eaux de pluie. «Il faudrait quand même pousser les investigations plus loin», affirme Anne Souyris (EELV), adjointe à la maire de Paris, en charge de la Santé. 

Des normes imprécises

Benoît Martin, secrétaire général de l’Union départementale CGT Paris, regrette que le chantier n'ait pas été confiné, ce qui provoque, selon lui, ces incidents à répétition. De plus, les normes de l'Etat en matière de plomb manquent de précision. Difficile donc d'établir un diagnostic sur la situation.

«On sait que même à des niveaux très bas, le plomb est toxique», précise, de son côté, Annie Thébaud-Mony, présidente de l’association Henri-Pézerat, à l’origine de la plainte qui a abouti à l'enquête en cours.

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