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Projet de loi immigration : plusieurs milliers de manifestants en France

Plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux sans-papiers, ont défilé samedi à Paris et dans d'autres villes françaises contre la loi immigration portée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, et contre l'opération sécuritaire "Wuambushu" à Mayotte. En France, des manifestations ont eu lieu à Paris, Marseille, Strasbourg, Rennes et Nîmes [Alain JOCARD / AFP]

Des manifestations ont été organisées en France contre la loi immigration portée par le ministre de l'Intérieur, notamment à Paris, Marseille ou encore Rennes.

Plusieurs milliers de personnes, dont de nombreux sans-papiers, ont défilé samedi à Paris et dans d'autres villes françaises contre la loi immigration portée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, et contre l'opération sécuritaire «Wuambushu» à Mayotte.

Le collectif «UCIJ 2023» (Union contre l'immigration jetable) a appelé à manifester contre la loi Darmanin. À Paris, environ 2.300 manifestants étaient réunis, selon la préfecture de police. On pouvait lire sur leurs banderoles : «Contre la répression, l'enfermement et les expulsions, pour une politique migratoire d'accueil, régularisez».

Un soulèvement contre l'opération Wuambushu

Les participants entendaient aussi protester contre l'opération sécuritaire «Wuambushu» menée par les autorités à Mayotte. Le but est de déloger les migrants en situation irrégulière, pour la plupart Comoriens, des bidonvilles insalubres de ce département d'outre-mer.

Pourtant particulièrement soutenue à Mayotte, cette opération est vivement critiquée par les manifestants : «La façon dont sont traités les Comoriens sans papiers est indigne d'un pays comme la France», a déploré Marie-Christine Vergiat, vice-présidente de la Ligue des droits de l'Homme et ancienne eurodéputée (Front de gauche).

De son côté, Manuel Bompard (LFI) a assuré que la loi Darmanin «rentre en résonance avec l'opération déplorable, insupportable à Mayotte qui bafoue les droits fondamentaux des gens sur place».

Pour Saïd Mhamadi, membre de l'Appel de Marseille (une organisation civile de la population comorienne), les deux projets sont liés : «D'un côté une loi, certes repoussée, mais clairement inspirée des idées» du Rassemblement national, et de l'autre une opération qui amène «chaos et échec» et «veut lutter contre la violence, mais par la violence».

En France, des manifestations ont eu lieu à Paris, Marseille, Strasbourg, Rennes et Nîmes. 

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