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Les Républicains : Eric Ciotti crée un «contre-gouvernement» alternatif à Emmanuel Macron

Sous la houlette de la secrétaire générale de LR Annie Genevard, cette équipe d'une trentaine de «secrétaires nationaux» est composée de 15 femmes et 17 hommes. [JULIEN DE ROSA / AFP]

Le président des Républicains, Eric Ciotti, a composé son «shadow cabinet», un contre-gouvernement alternatif à Emmanuel Macron pour défendre les idées de son parti, et bâtir un projet pour l’avenir.

Un cabinet fantôme. Inspiré de la pratique anglaise, le président des LR, Eric Ciotti, a dévoilé dans le Journal du Dimanche avoir créé un «contre gouvernement» alternatif à Emmanuel Macron dans le but de défendre les idées du parti et de construire un projet programmatique.

«Je souhaite que les travaux programmatiques s’organisent autour de celui qui aura été chargé de la thématique», a expliqué Eric Ciotti dans le JDD. 

Sous la houlette de la secrétaire générale de LR Annie Genevard, cette équipe d'une trentaine de «secrétaires nationaux» s'inscrit dans l'effort de reconstruction des LR, à la fois affaiblis par ses revers électoraux et devenus pivot grâce à leur quelque 60 députés pouvant apporter l'appoint à la majorité.

Aurélien Pradié absent de la liste

Deux mois après la fin de l'épisode tumultueux des retraites, ce «cabinet fantôme» mêle toutes les tendances des LR, à l'exception du chef de file des frondeurs Aurélien Pradié, limogé de son poste de numéro 2, qui n'y figure pas.

Dans le détail, le pôle régalien compte le vice-président de la région Ile-de-France Frédéric Péchenard (Intérieur), l'eurodéputée Nadine Morano (Immigration), et le sénateur François-Noël Buffet (Justice).

Au pôle économique, on trouve l'expert Christian Saint-Etienne (Economie et Réindustrialisation), ainsi que les députées Véronique Louwagie (Comptes publics), Valérie Bazin-Malgras (Entreprises) et Isabelle Périgault (Formation). La jeune garde de LR est également représentée avec les députés Julien Dive (Agriculture), Antoine Vermorel-Marques (Environnement) et Raphaël Schellenberger (Energie).

Dans ce contre-cabinet quasi-paritaire (15 femmes, 17 hommes), les Droits des femmes reviennent à la conseillère de Paris Nelly Garnier et la Culture à la maire de Taverny Florence Portelli. Le député Philippe Juvin est chargé de la Santé et le sénateur Max Brisson de l'Education. Enfin, les questions relatives aux Affaires étrangères sont suivies par Michel Barnier en tant que conseiller spécial du Président.

Un modèle anglo-saxon

Le «shadow cabinet» est une tradition très institutionnalisée dans les pays anglo-saxons, où chaque responsable d'un dossier est un futur ministre en puissance. En France, la désignation d'un tel cabinet par les partis d'opposition est peu fréquente, mais pas inédite.

Alors président des LR, Laurent Wauquiez s'était lui aussi doté en novembre 2018 d'un «cabinet fantôme», où Eric Ciotti était chargé de l'Intérieur. La présidente du RPR (ancêtre de LR) Michèle Alliot-Marie avait aussi nommé en 2000 un cabinet alternatif au gouvernement de la gauche de Lionel Jospin.

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