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Affaire des «écoutes» : quelles peines pour Nicolas Sarkozy et les deux autres accusés ?

Trois ans de prison avec sursis ont été requis contre l'ancien président. [AFP]

Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert vont connaître mercredi 17 mai les peines que leur infligera, ou non, la cour d’appel de Paris, dans l’affaire des «écoutes», surnommée «affaire Bismuth».

Nicolas Sarkozy sera-t-il condamné à une peine de prison ? L’ancien chef de l’Etat sera fixé avec le verdict de la cour d’appel de Paris attendu ce mercredi 17 mai, dans l'affaire des «écoutes». Avec son avocat Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, il est accusé de corruption et de trafic d'influence.

Le dossier est fondé sur des conversations téléphoniques interceptées en 2014 (les «écoutes»), entre l’ex-président et son avocat. Une ligne avait été spécialement ouverte entre eux, sous le nom de «Paul Bismuth».

Les deux hommes y auraient échangé à propos d’une procédure de l’affaire Bettencourt (conclue par un non-lieu). L’accusation pointe qu’ils auraient passé un pacte de corruption avec Gilbert Azibert, qui consistait à ce qu’il leur fournisse des informations confidentielles en échange d’un appui pour obtenir un futur poste qu’il espérait.

«Je suis naïf, j'ai confiance»

Lors du procès en appel, survenu en décembre dernier, l’avocat général avait estimé qu’il s’agit d’une «affaire d’une gravité exceptionnelle» et affirmé que cela «sape les fondements de notre démocratie» et en lui causant des «ravages» car elle participait au «tous pourris». «C’est tout cela qui mérite une sanction sévère», avait-il avancé.

Toutefois, alors qu’en première instance, les trois hommes avaient été condamnés à trois an de prison, dont un an ferme, les réquisitions du parquet général se sont montrées plus légères en appel. Il a été demandé trois ans de sursis à leur encontre, assortis d’une suspension des droits civiques de cinq ans pour Nicolas Sarkozy et Gilbert Azibert et d’une interdiction d’exercer la profession d’avocat de cinq ans pour Thierry Herzog.

Au tribunal, l’ancien président avait indiqué, pour ses derniers mots : «Je sais qu'il faut du courage pour me juger pas pour ce que je fus comme homme politique mais pour ce que j'ai fait. Voyez-vous, je suis naïf : j'ai confiance». Sa défense avait également attaqué le «matériau incertain» des écoutes téléphoniques. L’avocat de Thierry Herzog avait, lui, interrogé : «Avez-vous une preuve ? Une seule ? Vous n’en n’avez pas.» Il s’était appuyé sur le fait qu’aucun fait ne corrobore les accusations, qu’il ne s’agissait que de paroles, et qu’aucune des deux parties accusées de s’être entendues n’ont finalement obtenu gain de cause.

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