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Education : un collectif de parents d’élèves attaque l’Etat en justice face au manque de remplaçants

Selon le ministère de l'Éducation, 15 millions d'heures de cours sont perdues chaque année en raison des remplacements non assurés Selon le ministère de l'Education, 15 millions d'heures de cours sont perdues chaque année en raison des remplacements non assurés. [DANIEL COLE / POOL / AFP]

Face à la pénurie d’enseignants dans les établissements scolaires et à la hausse du nombre d’heures de cours non dispensées, un collectif de parents d’élèves attaque pour la deuxième fois l’Etat en justice.

La colère monte depuis plusieurs mois chez les parents d’élèves, un peu partout en France : dans de nombreux établissements scolaires, les professeurs absents peinent à être remplacés, et de nombreuses heures de cours ne sont ainsi pas dispensées. Face à cette situation, le collectif de parents d'élèves «OnVeutDesProfs» doit lancer ce lundi 22 mai une deuxième action en justice contre l’Etat. 

«Certains parents nous appellent et ils sont en pleurs parce que leurs enfants n'ont pas eu d'enseignants pendant plus de huit semaines et les remplacements ne se font pas malgré les demandes qui sont faites par les parents, auprès du rectorat, auprès des chefs d'établissement. Ce sont vraiment des familles qui sont désemparées et qui ne savent plus comment faire», a déclaré Joyce Pitcher, l’avocate du collectif, auprès de France info

En 2022, le collectif «OnVeutDesProfs» avait déjà déposé 127 requêtes en indemnisations devant 17 tribunaux administratifs en France, en demandant 50 euros par jour de cours perdu dans le premier degré (école maternelle et élémentaire) et 10 euros par heure de cours dans le second degré (collège et lycée), selon France info. L’avocate a précisé que l’action en justice «n’a pas d’objectif financier», mais qu’il s’agit de «faire pression sur l’Etat» pour assurer le remplacement des professeurs absents.

En janvier dernier, le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, a estimé que la France perdait «15 millions d’heures de cours annuellement liés à des remplacements non assurés». Fin avril, il a annoncé qu’il tablait sur «un petit tiers de professeurs volontaires» pour effectuer des remplacements de courte durée au collège et au lycée dès la rentrée prochaine. 

Par ailleurs, les volontaires n’effectueront pas nécessairement de remplacement dans leur matière : «C'est par exemple le prof d'anglais qui va remplacer le prof de mathématiques, non pas pour faire des mathématiques mais pour faire de l'anglais», avait précisé le ministre. Les enseignants qui acceptent de remplacer, pour une courte durée, leurs collègues absents pourront bénéficier d’une prime allant jusqu’à 500 euros net par mois. 

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