Marine Le Pen, présidente du groupe des députés RN, est auditionnée ce mercredi 24 mai devant la commission d'enquête sur les ingérences étrangères de l'Assemblée, pour évoquer notamment le prêt russe contracté par son parti en 2014.
Répondre à plusieurs interrogations. Marine Le Pen doit être auditionnée ce mercredi 24 mai à 14h devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale. Celle-ci cherchera à savoir quel a été le rôle de la Russie dans le financement du Front national, aujourd’hui Rassemblement national.
Le député RN Jean-Philippe Tanguy, habituellement à la tête de cette commission, devrait déléguer la présidence de cette audience à son collègue du MoDem Laurent Esquenet-Goxes, un des vice-présidents.
Un prêt qui fait parler
Le 4 mai dernier, Jean-Luc Schaffhauser, ancien eurodéputé FN, devenu RN, avait expliqué qu'il avait été chargé par Marine Le Pen des négociations pour que le parti conclue en 2014 un prêt avec des banques russes, mais sans «contrepartie» ou «pression politique».
Il avait également expliqué qu'après le refus de «toutes les banques occidentales» d'octroyer un prêt au Front national, «nous ne pouvions trouver que du côté chinois, de l'Iran, ou la Russie, Marine Le Pen a considéré que la Russie était ce qu'il y a de mieux».
Un prêt de 9,4 millions d'euros (toujours en cours de remboursement) a finalement été conclu en 2014 avec une banque tchéco-russe, dont la créance a été reprise par diverses sociétés à la suite de faillites en cascade. Ce prêt devrait ainsi largement animer les débats ce 24 mai.
La commission d'enquête sur les ingérences étrangères a été lancée par le RN pour tenter de couper court aux accusations faisant du parti un agent de l’influence russe en France.
Plusieurs députés du groupe ont déjà été auditionnés. Les auditions pourraient en revanche en rester là pour cette commission en raison du calendrier. Son rapport doit être rédigé le 26 mai et ses conclusions présentées officiellement début juin.