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Aéronautique : budgets renforcés, biocarburants, recherche… Comment Emmanuel Macron veut faire décoller «l’avion du futur»

Emmanuel Macron était en déplacement en Seine-et-Marne, chez Safran Aircraft Engines, entreprise spécialisée dans la fabrication de moteurs pour l'industrie aéronautique et spatiale Emmanuel Macron était en déplacement en Seine-et-Marne, chez Safran Aircraft Engines, entreprise spécialisée dans la fabrication de moteurs pour l'industrie aéronautique et spatiale. [REUTERS/Gonzalo Fuentes/Pool]

Le président de la République Emmanuel Macron a annoncé de nouveaux investissements dans le secteur aéronautique, ce vendredi 16 juin, en visite chez Safran Aircraft Engines, à Villaroche en Seine-et-Marne.

Promouvoir la sobriété dans un secteur très polluant : c’est le pari du président de la République, Emmanuel Macron, qui a annoncé ce vendredi de nouveaux investissements dans des filières innovantes du secteur aéronautique. Dans le cadre d’une semaine consacrée à la souveraineté de la France, le chef de l’État s'est rendu, ce vendredi 16 juin, chez Safran Aircraft Engines, entreprise française spécialisée dans l'étude et la fabrication de moteurs pour l'industrie aéronautique et spatiale, à Villaroche en Seine-et-Marne.

Au cours de ce déplacement, Emmanuel Macron a déclaré vouloir que la France devienne championne dans l'aviation propre et décarbonée. «Le gouvernement va s’engager sur la période 2024-2030, à tripler son effort. On va monter à 300 millions d’euros par an, chaque année», a-t-il annoncé, augmentant ainsi les financements du Corac, le Conseil pour la recherche aéronautique civile, pour la recherche dans l’aviation décarbonée. 

Le chef de l’État a également annoncé une enveloppe de 200 millions d’euros destinée aux «acteurs émergents» et aux «start-up» du secteur, principalement pour aider au développement des «petits avions électriques et à l’hydrogène». 

Financer les biocarburants 

Emmanuel Macron a également prévu une autre enveloppe de 200 millions d’euros, cette fois-ci destinée aux carburants durables. «Ces carburants durables, c’est un formidable levier de décarbonation, mais aussi de création d’emploi sur notre sol, et de valorisation de toute une chaîne. Avec nos normes, on va les faire grâce aux déchets, et donc on crée une filière d’économie circulaire, qui pour notre secteur agroalimentaire, donne des débouchés à des choses qui n’avaient pas de valeur», a déclaré le chef de l’État. 

Par ailleurs, il a annoncé la création d’une usine de biocarburants, BioTJET, dans les Pyrénées-Atlantiques, à Lacq, qui va générer la création de 700 emplois directs.

Selon le palais présidentiel, «le secteur aérien dans son ensemble doit amorcer sa décarbonation alors qu’il représente 3% des émissions de CO2 et qu’un avion sur deux produit dans le monde est français». «L’enjeu est d’engager rapidement la planification écologique en accélérant le développement de solutions moins consommatrices d’énergie et moins émettrices de gaz à effet de serre tout en préservant sa compétitivité», ajoute-t-on.

Par ailleurs, Emmanuel Macron a rencontré, jeudi 15 juin, les principaux dirigeants de la filière aéronautique à savoir Airbus, Thalès, Dassault, Air France KLM, Aéroports de Paris et d’autres, autour d’un dîner à l’Élysée.

À noter qu’après ce déplacement, le chef de l’État doit se rendre à VivaTech, le grand salon européen de la tech qui s’est ouvert mercredi à Paris, afin de rencontrer le célèbre patron de Tesla, SpaceX et propriétaire de Twitter Elon Musk. Ce dernier s'exprimera d’ailleurs, ce vendredi, devant 4.000 personnes au Palais des sports, comme Steve Jobs dans les années 1980-1990. 

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