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Education nationale : Pap Ndiaye annonce le doublement du temps d’enseignement moral et civique en 2024

Jugés «un petit peu vieillis», les programmes de l'enseignement moral et civique doivent être refondés d'ici à la rentrée 2024. [Emmanuel DUNAND / AFP]

Ce jeudi 22 juin, le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, a annoncé une refonte de l'enseignement moral et civique à partir de 2024.

Trop souvent utilisé comme «variable d'ajustement par les professeurs d'Histoire-Géographie», l'enseignement moral et civique va être réformé à partir de la rentrée 2024. Ce jeudi 22 juin, le ministre de l'Education nationale, Pap Ndiaye, a notamment annoncé que le temps consacré à cette matière sera «doublé».

«Aujourd'hui, en moyenne, c'est une demi-heure par semaine, a expliqué le ministre sur France 2. Ce sera une heure à partir de la rentrée 2024». Cette mesure s'accompagnera d'une refonte complète des programmes que Pap Ndiaye juge «un petit peu vieillis» puisqu'ils «ont plus d'une dizaine d'années».

«On va les refonder autour de trois pôles», a-t-il développé. D'abord le «pôle valeurs de la République», avec un accent mis sur la notion de laïcité, puis l'axe «développement durable» pour former les élèves à «l'écocitoyenneté». Enfin, le troisième pôle sera consacré au «numérique» avec, notamment, la question de «l'accès à l'information».

Avant cela, pour la rentrée 2023, l'Education nationale prévoit de se concentrer sur le déploiement d'un plan interministériel contre le harcèlement scolaire. Il implique «plus de formation pour les enseignants», la «possibilité pour les élèves harceleurs en primaire d'être déplacés plutôt que les élèves harcelés» ou encore la «généralisation» du dispositif de prévention et détection pHARe à tous les lycées.

En la matière, Pap Ndiaye a dit compter aussi sur la coopération entre les ministères : «Avec mes collègues de l’Intérieur, de la Justice et du Numérique nous nous assurons qu’il y a une bonne coordination entre tous les services de l’Etat, que la police et la justice embrayent bien lorsqu’il y a une situation de harcèlement avérée».

Interrogé sur l'heure de sensibilisation au cyberharcèlement prévue dans tous les collèges de France au mois de juin et qui semble ne pas avoir eu lieu dans certains établissements, le ministre de l'Education nationale a assuré que «ça se poursuivra à la rentrée, avec notamment une sensibilisation des parents». «Nous avons besoin d'eux pour lutter contre le cyberharcèlement, a-t-il insisté. L'école peut faire beaucoup, mais elle ne peut pas tout faire».

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