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Couper les réseaux sociaux : cette mesure envisagée par Emmanuel Macron fait réagir les internautes

Devant les maires touchés par les émeutes, Emmanuel Macron avait soumis l'idée de pouvoir «couper» les réseaux sociaux. [REUTERS/Yves Herman/Pool]

Après avoir reçu les maires des communes touchées par de lourds dégâts dans les émeutes, Emmanuel Macron a suggéré devant cette assemblée la possibilité de «réguler» voire de «couper» les réseaux sociaux. Une déclaration qui a scandalisé les internautes.

Une nouvelle polémique pour le président de la République. Ce mardi 4 juillet, Emmanuel Macron recevait à l'Elysée plus de 200 maires dont les communes ont été touchées par des dégradations lors des émeutes liées à la mort de Nahel. Pour lutter contre ces actes de délinquance, il a soumis l'idée de pouvoir «réguler» et même de «couper» les réseaux sociaux.

«Nous avons besoin d'avoir une réflexion sur l'usage des réseaux sociaux chez les plus jeunes, [...] sur les interdictions que l'on doit mettre», a également estimé le chef de l'Etat. «Parce que quand ça devient un instrument de rassemblement ou pour essayer de tuer, c'est un vrai sujet.»

Au lendemain de cette déclaration qui a fait grand bruit, le gouvernement a souhaité modérer les propos d'Emmanuel Macron. «Ça peut être des suspensions de fonctionnalités. Vous avez par exemple des fonctions de géolocalisation, sur certaines plate-formes, qui permettent à des jeunes de se retrouver à tel endroit, en montrant des scènes, comment mettre le feu», a détaillé Olivier Véran, lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

Indignation sur ces mêmes réseaux

«Vladimir Kim Jong Macron n'exclut pas de "couper" les réseaux sociaux : bienvenue en Iran», s'est fendu le député européen Gilbert Collard. Même indignation du côté de la Nupes, avec Mathilde Panot qui a fait la même comparaison dans un tweet caustique : «Ok Kim Jung-Un.»

Les internautes eux-mêmes n'ont pas manqué de réagir à cette suggestion du président de la République. «Si vous pensez que l'Etat doit pouvoir couper temporairement ou censurer les réseaux sociaux, vous êtes un fasciste dangereux et autoritaire», écrit notamment un utilisateur.

Ce n'est pas la première fois que l'exécutif s'attaque à la question des réseaux sociaux dans le cadre des émeutes en France. Lors de sa visite au tribunal de Créteil (Val-de-Marne), le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait menacé de «casser» les comptes Snapchat des personnes «qui s'en servent pour dire quand, où et comment on va aller casser».

Certains pays procèdent déjà à la coupure ou la limitation des réseaux sociaux en cas d'événements en défaveur du pouvoir ou de troubles politiques dans le pays. C'est le cas notamment de la Chine où Facebook et Twitter sont d'ailleurs interdits, de la Russie, de la Turquie ou encore du Qatar qui limite les communications via les applications Skype ou WhatsApp.

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