En direct
A suivre

«Tiens, voilà du boudin» : d’où vient le chant officiel de la Légion étrangère ?

Le boudin dont il question dans cette musique n’a rien à voir avec la charcuterie. [©Ludovic MARIN/AFP]

«Le Boudin» est la marche officielle de la Légion étrangère, qui défilera pour le 14-Juillet sur les Champs Élysées. Mais d’où vient cette célèbre musique ?

On connaît tous, ou presque, le refrain de la marche officielle de la Légion étrangère : «Tiens, voilà du boudin, voilà du boudin, voilà du boudin/Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains/Pour les Belges, il n’y en a plus, pour les Belges, il n’y en a plus/Ce sont des tireurs au cul».

Toutefois, on connaît moins l’origine et la signification de ce fameux chant. On le doit au chef de musique Wilhem, du 2e régiment étranger. Ce dernier a composé «Le boudin» dans la deuxième moitié du XIXe siècle, vers 1850, peu de temps avant le départ du régiment étranger pour le Mexique.

La fonction de cette chanson de marche est de rythmer le pas lent des légionnaires, qui défilent à 88 pas par minute contre 120 pour les autres régiments. Et contrairement à ce que l’on peut penser, le boudin dont il question dans cette musique n’a rien à voir avec la cuisine et la charcuterie.

Pourquoi «il n’y en a plus pour les Belges» ?

En effet, ce chant fait référence à la toile de tente roulée en boudin et fixée au-dessus des sacs à dos des légionnaires. Et «pour les Belges, il n'y en a plus», dit la chanson. Mais pour quelle raison n’ont-ils pas droit à leur paquetage ?

Les paroles actuelles ont probablement été adoptées vers 1870. A cette époque, le Roi des Belges Léopold II, invoquant le besoin de neutralité, aurait demandé que ses sujets ne combattent pas en France, alors que de nombreux Alsaciens et Lorrains se sont engagés dans la Légion. Les Belges ont donc été privés de «boudin».

Il y a une autre explication. Le refrain peut également faire référence à une décision ministérielle, prise en 1871. Cette année-là, la Légion étrangère a suspendu les engagements volontaires d'étrangers. Ainsi, seuls les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains pouvaient rejoindre ce corps de l'armée de terre, créé par le roi Louis-Philippe en 1831. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités