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Attentat du 14 juillet 2016 à Nice : le parquet pointe des «négligences» dans la sécurité et veut requalifier les faits en «homicides involontaires»

Ce mercredi 19 juillet, le parquet de Nice s'est dit favorable à une requalification des faits en «homicides involontaires» dans le cadre de l'enquête sur le dispositif de sécurité mis en place à Nice, le soir de l'attentat du 14 juillet 2016.

Jusqu'ici ouverte pour «mise en danger d'autrui», l'enquête sur les mesures de sécurité lors de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice (Alpes-Maritimes) pourrait voir les faits requalifiés en «homicides et blessures involontaires». Sept ans après l'attaque qui a fait 86 victimes, le parquet de Nice s'est dit favorable à une telle décision, ce mercredi 19 juillet.

Plus précisément, le procureur de Nice, Xavier Bonhomme, estime que les éléments de l'enquête tendent à montrer que «les faits sont susceptibles d'une requalification en homicides et blessures involontaires commis par maladresse, imprudence et négligence».

Quatre personnes entendues

Ce volet de l'enquête ne concerne pas l'attentat en lui-même, qui a déjà fait l'objet d'un procès. Cette première procédure, achevée en décembre, a permis de juger les complices de l'auteur de l'attentat, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, trentenaire tunisien abattu par les forces de l'ordre le soir des faits. Huit personnes ont été condamnées à des peines allant de deux à 18 ans d'emprisonnement.

Ce second dossier visent les autorités municipales et préfectorales, en cherchant à évaluer l'efficacité des mesures de sécurité mises en place à leur initiative dans le cadre de la «Prom' Party», organisée le 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais. Concrètement, il s'agit d'identifier d'éventuelles failles dans le dispositif et de déterminer comment l'attentat a pu se produire.

Quatre personnes ont été entendues et placées sous le statut de témoins assistés pour cela. D'abord Adolphe Colrat, ancien préfet des Alpes-Maritimes et son directeur de cabinet à l'époque : François-Xavier Lauch. Christian Estrosi, actuel maire de Nice et premier adjoint chargé de la sécurité au moment des faits a lui aussi été auditionné, de même que Philippe Pradal, maire au moment de l'attentat et premier adjoint aujourd'hui.

Le soir du 14 juillet 2016, près de 30.000 personnes étaient réunies sur le bord de mer pour admirer le feu d'artifice de la Fête nationale, quand un camion de 19 tonnes, piloté par Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, a foncé dans la foule. Plus de 400 personnes ont été blessées et 86 ont été tuées avant que l'assaillant ne soit abattu.

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