Trois adolescents radicalisés, arrêtés début septembre en Indre-et-Loire puis mis en examen par un juge antiterroriste à Paris, auraient participé à la préparation d'un ou de plusieurs crimes d'atteinte aux personnes à Bruxelles (Belgique).
Trois adolescents radicalisés, de 15 et 16 ans, auraient envisagé «une action violente au préjudice de représentation diplomatique israélienne en Belgique», a indiqué ce lundi 23 octobre une source judiciaire. Ils auraient projeté d’attaquer une ambassade israélienne.
Le parquet national antiterroriste (Pnat) avait confirmé le 15 septembre que ces adolescents portaient «une profonde adhésion à l'idéologie jihadiste». L'enquête avait été alors ouverte en juin à la suite d'une visite domiciliaire menée quelques semaines plus tôt chez un de ces adolescents âgé de 15 ans en Indre-et-Loire.
Ces trois jeunes auraient échangé notamment sur les réseaux sociaux à propos de potentielles «cibles et de fabrication d'explosifs», mais «n'étaient pas à la veille de passer à l'acte», avait souligné une source proche du dossier.
une initiative naïve, selon une avocate
L'avocate d'un des adolescents, Alexandra Hawrylyszyn, a pris la parole en défendant que son jeune client n'avait pas pris conscience qu'il participait à une organisation terroriste. «Initialement, c'était quelque chose d'assez naïf. Lui, il ne percevait pas la gravité de ce qu'il était en train de commettre», a-t-elle réagi sur BFM.
Selon cette dernière, le jeune homme a été approché par des terroristes d'un niveau élevé «de façon assez ludique». Elle confirme : «on parle de jeux en ligne, de messageries Tiktok, Instagram», en précisant le très jeune âge de l’adolescent.
Le parquet national antiterroriste déplore avoir affaire «encore une fois» à des «profils jeunes, avec sans doute une part d'immaturité, de mal-être adolescent». À l'heure actuelle, les investigations se poursuivent.