Lors d’une prise de parole à l’Assemblée nationale ce lundi 23 octobre, Elisabeth Borne a dénoncé «les accusations ignobles» de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre de Yaël Braun-Pivet, qui s’est rendue en Israël ces derniers jours.
Des regards lancés à la gauche de l’Hémicycle. Ce lundi 23 octobre, Elisabeth Borne a pris la parole pour revenir sur la situation au Proche-Orient, à la suite des attaques du Hamas contre Israël.
Si la Première ministre a défendu «la paix comme unique solution», elle a tenu à apporter son soutien, ainsi que celui de l’ensemble de l’exécutif, à Yaël Braun-Pivet, à la suite des «accusations ignobles» de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre de la présidente de l’Assemblée nationale.
Pour rappel, alors que cette dernière s’est rendue ces derniers jours en Israël, accompagnée d’une délégation de parlementaires, le leader de La France insoumise a fustigé ce déplacement. En commentant une vidéo d’un rassemblement en soutien au peuple palestinien, Jean-Luc Mélenchon s’est directement attaqué à Yaël Braun-Pivet. «Voici la France. Pendant que ce temps Mme Braun-Pivet campe à Tel-Aviv pour encourager le massacre. Pas au nom du peuple français», a-t-il écrit sur X.
Une sortie virulente qui a suscité une vive polémique. Invitée à réagir ce lundi matin au micro de France Inter, la présidente de l’Assemblée nationale s’est dit «très choquée» par ces critiques, dénonçant le comportement de ceux «qui soufflent sur les braises de façon incessante».
En retour, elle a également accusé Jean-Luc Mélenchon de lui mettre «une nouvelle cible dans le dos». Récemment, la sécurité de Yaël Braun-Pivet a dû être renforcée à la suite de menaces proférées à son encontre.
.@YaelBRAUNPIVET dit avoir été "très choquée" par les critiques de @JLMelenchon. "Il y en a qui soufflent sur les braises de façon incessante, méprisante." #le710Inter pic.twitter.com/EGXpvfXEc6
— France Inter (@franceinter) October 23, 2023
«La seule solution, c’est la paix»
Lors de sa prise de parole, Elisabeth Borne a tenu à insister sur la mobilisation de l’Etat français pour soutenir ses ressortissants présents en Israël, ainsi que les otages. «Le gouvernement est mobilisé sur plusieurs fronts. Nous agissons pour la sécurité de nos ressortissants. Nous mettons également tout en œuvre pour obtenir la libération des otages», a-t-elle déclaré.
Selon les derniers chiffres du Quai d’Orsay, 30 Français sont morts dans les attaques du Hamas contre Israël, tandis que 7 sont encore portés disparus.
Alors que les combats continuent, la Première ministre a rappelé sa volonté de militer pour «mettre fin à cette période de violence». «La seule solution, c’est la paix», a poursuivi la locataire de Matignon.
Elle a également pris le temps de dénoncer les actes terroristes du Hamas, qui a couté la vie à des milliers d’innocents, invitant par la même occasion à ne pas faire d’amalgames. «Les Palestiniens ne sont pas le Hamas, le Hamas n’est pas le peuple palestinien. Il met en péril les espoirs de paix dont les Palestiniens ont besoin».