Lors de l'inauguration de la Cité internationale de la langue française, Emmanuel Macron a exprimé son opposition à l'écriture inclusive, qui est au centre d'un projet de loi examiné au Sénat ce lundi.
«La langue française n’a pas besoin des points au milieu des mots». C’est ce qu’a affirmé le président de la République lors de son discours à l’inauguration de la Cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts. Des propos qui sont intervenus alors que le Sénat doit examiner une proposition de loi visant à interdire l'écriture inclusive ce lundi 30 octobre.
Face à un public attentif, Emmanuel Macron a souligné que «la force de la syntaxe [de la langue française] est de ne pas céder aux airs du temps. Elle n’a pas besoin des points au milieu des mots ou des tirets et des choses qui la rendent illisible», suivi par de chaleureux applaudissements.
«Dans cette langue, le masculin fait le neutre», a-t-il finalement tranché au château de Villers-Cotterêts, dans l’Aisne.
Au cœur des débats
Depuis son interdiction en 2021 par Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France, l’écriture inclusive est de nouveau un sujet politique.
En effet, une proposition de loi a pour objectif de bannir cette forme d’écriture «dans tous les cas où le législateur (et éventuellement le pouvoir réglementaire) exige un document en français». Ainsi, différents documents, tels que les contrats de travail, les règlements intérieurs d’entreprises, ou les actes juridiques, ne seront plus acceptés si le texte est adopté par une majorité de sénateurs.
La loi prévoit également d’interdire certains néologismes, à l’instar de «iel» (mélange neutre de «il» et «elle») ou «celleux» (suivant la même logique avec «celles» et «ceux»).
