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Rencontres de Saint-Denis : référendum, immigration, Proche-Orient… Quels sont les enjeux du rendez-vous entre Emmanuel Macron et certains chefs de partis ?

Emmanuel Macron a qualifié le refus de certains cadres de participer à ces «rencontres de Saint-Denis» comme une «faute politique». [Johanna Geron / Reuters ]

Emmanuel Macron organise ce vendredi 17 novembre le deuxième volet des «rencontres de Saint-Denis» à laquelle tous les chefs de partis représentés au Parlement sont conviés. Une réunion, boudée par certains, qui a pour objectif d’élargir le champ du référendum à des questions plus sociétales.

Un deuxième rendez-vous plus compliqué à organiser que le premier. Ce vendredi 17 novembre doivent se tenir les «rencontres de Saint-Denis» auxquelles tous les chefs de partis représentés au Parlement, ainsi que les présidents des deux Chambres du Parlement, ont été conviés.

Cette discussion devrait avoir lieu de 9h30 à 17h, dans l’enceinte de l’ancienne abbaye royale de Saint-Denis. Par cette initiative, Emmanuel Macron souhaite aborder la question de l’élargissement du champ du référendum à des questions plus sociétales, comme l’immigration, une thématique chère à certaines familles politiques, mais aussi la fin de vie.

Faciliter l’organisation du référendum d’initiative partagée (RIP) sera également à l’ordre du jour. Dans une missive écrite envoyée le 5 novembre dernier aux invités de ces «rencontres», Emmanuel Macron a émis l’idée d’abaisser à un million d’électeurs, contre près de 5 millions actuellement, le seuil pour permettre la tenue de ce dit référendum. Le président de la République a aussi suggéré d’abaisser le nombre de parlementaires requis, 93, contre 185, et de «donner aussi aux citoyens la possibilité de prendre l’initiative» de ce RIP.

Cette deuxième rencontre devrait aussi permettre de faire «un point sur la situation internationale, notamment au Proche-Orient», a indiqué l’Élysée.

Une cascade de refus

Malgré l’importance de ces sujets, certains chefs de partis ont décliné l’invitation du chef de l’État. En effet, La France insoumise et le Parti socialiste ont été les premiers à faire savoir qu’ils ne participeraient pas à cette réunion. Olivier Faure, patron du PS, a déploré l’absence de réels dialogues avec Emmanuel Macron.

Eric Ciotti a lui aussi refusé de se joindre à la table des négociations. Dans un entretien accordé à nos confrères du Figaro, le patron des Républicains a dénoncé une «énième démarche de communication», dont il refuse d’être «l’alibi». Il a également indiqué que l’absence du président de la République à la marche contre l’antisémitisme dimanche dernier avait «fini de (le) convaincre de ne pas y participer».

Des désistements moyennement appréciés par Emmanuel Macron. Lors d’une prise de parole depuis la Suisse ce mercredi, le chef de l’État a considéré qu’il s’agissait «d’une faute politique majeure de la part de ces dirigeants», ajoutant que «l’absence à une réunion de travail sur des réformes constitutionnelles était absolument indigne».

Des cadres qui ont des choses à dire

Si la table des discussions sera moins fournie que lors du premier volet des «rencontres de Saint-Denis», qui s’étaient déroulées le 30 août dernier, l’exécutif est persuadée de l’utilité de ce rendez-vous.

A l’issue du Conseil des ministres, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a assuré que ces «rencontres de Saint-Denis» gardaient «tout leur sens» malgré l’absence annoncée de LFI, du PS et des LR.

Plusieurs responsables de l’opposition seront malgré tout présents. Parmi eux, la cheffe d’Europe Ecologie-Les Verts Marine Tondelier. Au micro de Sud Radio ce vendredi, celle-ci a indiqué qu’elle serait présente à cette réunion pour s’assurer que «l’écologie est à l’ordre du jour».

Jordan Bardella, président du Rassemblement national, et Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français seront également présents.

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