Invité de CNEWS ce mercredi, Bruno Retailleau, patron des sénateurs Les Républicains, a estimé possible qu'Emmanuel Macron ne promulgue pas la loi immigration votée mardi soir par l'Assemblée nationale.
Alors que la loi immigration a officiellement été votée à l’assemblée nationale, Bruno Retailleau, président des Républicains au Sénat s’en réjouit. Il attend toutefois de voir si le texte sera appliqué par Emmanuel Macron.
«J’attends quand-même qu’il respecte la démocratie parlementaire, car il méprise beaucoup le Parlement», a-t-il déclaré mercredi 20 décembre dans La Matinale de CNEWS.
Face à Sonia Mabrouk, le sénateur a indiqué ne pas être «tranquille» concernant la promulgation de cette loi : «Je pense qu’il peut lui aussi faire des coups. Mais pour ce texte-là, je pense que ce serait anti-républicain», a-t-il estimé.
Un face-à-face entre le Conseil constitutionnel et le Parlement ?
Pour Bruno Retailleau, le président de la République pourrait non pas retirer le texte, mais tout simplement ne pas le promulguer. Le sénateur pense que le président de la République souhaite utiliser le Conseil constitutionnel dans un «face-à-face» avec le Parlement.
«Le conseil constitutionnel n’est pas une instance d’appel du Parlement. Il y a une souveraineté populaire, un état de droit et les deux ne doivent pas s’opposer», a-t-il indiqué. «Le Conseil constitutionnel ne doit pas faire de la politique, il doit respecter le droit», a-t-il poursuivi.
Bruno Retailleau attend la suite de l’évolution de la loi immigration, mais craint «quelques censures». Sont-elle en rapport avec des points qui seraient anticonstitutionnels ? «Clairement non (...) je connais suffisamment le droit pour dire que le droit, vous pouvez lui faire dire beaucoup de choses», a-t-il répondu.
Selon lui, les éventuelles censures à venir serait la preuve d’une nécessité de réviser la constitution.
