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Colère des agriculteurs : «Il faudrait une annonce du président qui nous dise "je vous ai compris !"», selon le secrétaire général de la Coordination rurale

Invité de La Matinale, ce mardi 30 janvier, sur CNEWS, Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale, s'est exprimé sur la colère du milieu agricole et sur les réactions politiques autour de ce sujet.

C'est une colère qui gagne du terrain. Ce mardi 30 janvier, Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale, un syndicat d'agriculteurs français, était l'invité de La Matinale, pour réagir aux mobilisations des agriculteurs à travers la France. En tant que représentant, il a souhaité exprimer le sentiment de ras-le-bol qui domine au sein de la profession.

Depuis hier, les agriculteurs des quatre coins de la France sont montés en région parisienne avec un objectif, le «siège de Paris» pour une durée indéterminée. Les revendications sont claires : la possibilité de vivre de son travail de paysan, en demandant la suppression des normes européennes contraignantes et la fin du libre-échange dans le secteur agricole.

«Le but, c'est de ramener du revenu aux agriculteurs. Sans revenu, il n'y aura pas de suite», a-t-il affirmé face à Romain Desarbres. En France, près de deux agriculteurs se suicident tous les jours. Charges de travail trop lourdes, absence de revenu disponible à la fin du mois, agribashing, manque de considération politique et perte de sens du travail, les raisons sont nombreuses pour expliquer cette triste statistique.

«Il faudra une annonce du président de la République qui nous dise : "je vous ai compris et on va changer le logiciel". Mais on sent déjà que des messages ont l'air d'avoir été entendus», a également déclaré Christian Convers. L'exploitant souhaite que le président revienne sur ses certitudes politiques, quitte à se placer en opposition avec les positions de l'Europe.

«L'Europe, ce ne sera pas Gabriel Attal, c'est le président. Mais on sait que c'est un vrai mondialiste, proche de la finance. Pour autant, il avait des certitudes, par exemple, sur le nucléaire, il en est revenu. Ce n'est pas grave de reconnaître que, des fois, on s'est trompé, que la situation a évolué et qu'il y a peut-être pas d'autres solutions pour sauver notre modèle agricole», a-t-il détaillé.

Avant de conclure : «Nous ne sommes pas magiciens, les agriculteurs ne peuvent survivre que s'ils ont un revenu». Aujourd'hui, la plupart des exploitants français survivent grâce aux aides de la Politique agricole commune (PAC) et non pas de leur revenu direct.

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