Ce vendredi 16 février, le groupe EDF a annoncé un bénéfice net de 10 milliards d'euros en 2023, grâce au redressement de la production des centrales nucléaires françaises.
Les années se suivent et ne se ressemblent pas pour EDF. Le géant de l'électricité, qui avait essuyé une perte de 17,9 milliards d'euros en 2022, a terminé l'année 2023 avec un bénéfice net de 10 milliards d'euros.
Ces résultats, qualifiés d'«exceptionnels» par l'entreprise, sont notamment dûs au redressement de sa production nucléaire, qui a enregistré une «hausse importante de 41,4 terawattheure (TWh) [...] dans un contexte de prix historiquement élevés». En 2023, les réacteurs français ont produit quelque 320,4 TWh.
EDF a réduit sa dette
Une vraie différence par rapport à l'année précédente, lorsque la production nucléaire avait chuté à 279 TWh, son plus bas niveau depuis trente ans. Elle avait été lourdement affectée par des complications industrielles, notamment la découverte d'un problème de corrosion et le décalage des calendriers de maintenance liés à la crise sanitaire du Covid-19.
Pour son bilan 2023, EDF affiche un chiffre d'affaires en repli de 2,6%, à 139,7 milliards d'euros, mais le groupe a réduit sa dette de 10 milliards d'euros. Celle-ci reste cependant au niveau colossal de 54,4 milliards d'euros.
L'entreprise subit en revanche une dépréciation de 12,9 milliards d'euros liée essentiellement aux difficultés du chantier de ses réacteurs nucléaires d'Hinkley Point en Grande-Bretagne. Selon le groupe, elle s'élève à 11,2 milliards pour les actifs d'Hinkley Point et 1,7 milliard pour l'écart d'acquisition (goodwill) de la filiale britannique EDF Energy, après l’annonce en janvier d'un délai et de coûts supplémentaires pour le projet.