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«Je me demande s'il n'a pas falsifié ma signature» : elle reprend l’entreprise de son père et s’aperçoit qu’elle a 400.000 euros de dettes

Mathilde a notamment reçu un courrier de l'URSSAF lui réclamant près de 100.000 euros. [Eric PIERMONT/AFP]

Placée à la tête d'une entreprise par son père, une femme de 22 ans est désormais endettée à hauteur de 400.000 euros.

Un véritable cadeau empoisonné. En Franche-Comté, une jeune femme de 22 ans s’est retrouvée criblée de dettes, à hauteur de 400.000 euros, après avoir repris l’entreprise de son père.

D’après nos confrères de France-Live, Mathilde Begle a reçu très fréquemment des rappels et des factures de l’Urssaf liés à l’entreprise de son père, qu’elle possède désormais. Une entreprise qui lui a été vendue par celui-ci.

«J'étais en foyer quand, à ma sortie, mon père a renoué avec moi pour me proposer de travailler en tant que commerciale dans sa société», a-t-elle raconté. Mais dès les premiers jours de sa prise de fonction, la jeune femme de 22 ans a constaté quelques soucis, comme l’absence de salaire à la fin du mois. «Pour se justifier, mon père disait que des entreprises lui devaient de l'argent et que lui-même ne se payait pas», a-t-elle expliqué.

Des courriers réclamant plus de 100.000 euros

Après quelques temps, Mathilde est finalement propulsée à la tête de l’entreprise par son père, devenant administrativement, financièrement et juridiquement responsable. «Une fois que j'ai signé, mon père m'a écartée de mes fonctions. J'étais chez moi. J'étais une gérante de paille», a-t-elle confié.

C’est à la réception d’une lettre de l’Urssaf réclamant 100.000 euros d’impayés qu’elle s'est rendu compte de la tromperie commise par son père, selon elle. Dans la foulée, plusieurs courriers seraient arrivés dans sa boîte aux lettres, pour un total de 412.000 euros à payer.

Sans emploi et sans revenus, Mathilde semble désormais sans solutions. «Entre les avocats et les tribunaux, je n'arrivais plus à trouver les ressources pour dénicher un emploi (…) Moralement, rien ne peut me faire tenir. Quand je trouverai un travail, il me faudra laisser la moitié de mon salaire», a-t-elle confié à nos confrères.

Gagnante d’un procès aux Prud’hommes face à son père, la jeune femme est toujours engagée dans un combat judiciaire.

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