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Européennes 2024 : ce qu'il faut retenir du premier meeting de la France Insoumise

3.000 militants étaient présents ce samedi au meeting de lancement de la campagne pour les européennes de la France insoumise. [BERTRAND GUAY / AFP]

Ce samedi, au parc des expositions de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, les Insoumis ont lancé leur campagne pour les élections européennes. Sur place, Jean-Luc Mélenchon et Manon Aubry ont comparé ce scrutin à un «premier tour» de la prochaine présidentielle.

Des européennes ou une élection présidentielle ? Ce samedi, la France insoumise a officiellement lancé sa campagne pour les européennes au parc des expositions de Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Présent lors du meeting de lancement de son parti, Jean-Luc Mélenchon, qui figurera sur une liste à une place symbolique, voit dans ce scrutin un «premier tour» de la prochaine présidentielle. Découvrez ce qu’il faut retenir du meeting de lancement des Insoumis.

Des européennes tournées vers 2027

«C'est la première fois que cette élection prendra la signification particulière d'un vote de mi-mandat. On a le droit de dire que l'élection européenne de 2024 prépare l'élection présidentielle de 2027 (...) Il faut bien commencer, alors ça commence aujourd'hui, on n'a pas honte de le dire», a assuré le patron des Insoumis devant les militants. Sur place, ces derniers agitaient des drapeaux de la France insoumise et scandaient «Union populaire», le slogan du mouvement de gauche radicale.

Présente aux côtés du patron de la France insoumise, la tête de liste du parti de gauche Manon Aubry a soutenu les propos du triple candidat à la présidentielle. «L'après-Macron commence dès le 9 juin. Ce chemin, nous l'avons ouvert par les 22% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, puis par la création de la Nupes sur un programme clair de rupture», a lancé l’eurodéputée.

En revanche, malgré les «Mélenchon président» scandés par les 3.000 militants présents au meeting, selon les organisateurs, Jean-Luc Mélenchon laisse toujours planer le doute quant à ses intentions pour la prochaine course à l’Elysée.

Objectif première place pour Manon Aubry

Alors que l'idée défendue par LFI d'une liste commune en juin a périclité - les Insoumis en avaient même proposé la tête à Marie Toussaint des Écologistes - les quatre principales listes de gauche se disputent une part de marché d'environ 30%. Malgré tout, Manon Aubry a l'ambition de prendre la première place à gauche, avec un score à 10%, alors que dans les différents sondages, sa liste est donnée autour de 7 ou 8%.

Néanmoins, les Insoumis savent que traditionnellement, les élections européennes ne sont pas leur scrutin de prédilection. La dernière fois, en 2019, la liste emmenée par Manon Aubry, une néophyte à l'époque, avait fini avec 6,31% des votes. Après un vote symbolique des militants, la nomination de Manon Aubry comme tête de liste a été officialisée samedi. La numéro 3 de La France insoumise a également mentionné son intention de «faire du 9 juin un grand référendum contre le pacte d'austérité».

De son côté, Huguette Bello, présidente du conseil régional de La Réunion dont la présence symbolique à la dernière place de la liste - juste après Jean-Luc Mélenchon - a été annoncée samedi, a elle salué en LFI «la vraie gauche, celle qui n'a pas trahi les classes populaires, la gauche authentique».

Une minute de silence en soutien à Gaza

Pour mobiliser ses troupes pendant la campagne, LFI compte notamment insister sur la situation à Gaza - Manon Aubry a tenu à évoquer «le carnage humanitaire en cours» en conclusion du premier débat des européennes jeudi sur Public Sénat. La militante franco-palestinienne Rima Hassan, présente à la 7e place de la liste, a ainsi été ovationnée samedi par les militants.

«Les droits du peuple palestinien ne sont pas respectés depuis bientôt 75 ans», a-t-elle déclaré, en dénonçant «un des derniers conflits coloniaux au monde», après avoir fait observer une minute de silence pour les victimes palestiniennes. «L'apartheid est un crime, il est aujourd'hui documenté pour les Palestiniens», a-t-elle insisté.

Ce meeting était notamment l'occasion de présenter aux militants insoumis l'ex-coordinateur de Génération.s Arash Saeidi et l'eurodéputé Damien Carême (ex-EELV), les «prises de guerre» des Insoumis pour ce scrutin qui sont en position éligible sur la liste.

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