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Hérault : le maire d'Agde mis en examen et incarcéré pour corruption après avoir été piégé par une médium

La médium aurait obtenu le recrutement au sein de la commune ou de l'agglomération de cinq personnes membres de sa famille ou de son proche entourage amical. [© LOIC VENANCE / AFP]

Gilles d'Ettore, le maire Les Républicains d'Agde (Hérault), a été mis en examen jeudi 21 mars pour «prise illégales d’intérêts et corruption» et placé en détention provisoire. Le procureur de Béziers a indiqué que l'édile s'était fait piéger par un médium.

Une histoire rocambolesque. Selon l'AFP, une médium est soupçonnée d'avoir utilisé un «stratagème consistant à modifier sa voix auprès de nombreux interlocuteurs, y compris les membres de sa famille et ses proches amis» pour les soudoyer, dont faisait partie le maire d'Agde, âgé de 55 ans, qui avait rencontré la femme en mai 2020.

Âgée de 44 ans, cette auto-entrepreneuse d'Agde (Hérault), se présentait comme une voyante, médium et «guérisseuse». Elle a été placée en détention provisoire à l'issue de 48 heures de garde à vue. Son époux, actuel directeur des services techniques de la mairie d'Agde, a notamment été placé sous contrôle judiciaire, a précisé le procureur de Béziers, Raphaël Balland, dans un communiqué jeudi 21 mars. 

La quadragénaire aurait envoûté Gilles d'Ettore, le maire d'Agde, «en utilisant au téléphone cette voix d'apparence masculine, posée et rauque», afin de faire croire à sa victime qu'elle était «en conversation avec un être surnaturel provenant de l'au-delà», a détaillé le parquet. 

Par ce stratagème, la voyante, médium et «guérisseuse» a reconnu lors de sa garde à vue avoir bénéficié de nombreuses prestations, principalement de la part du maire LR d'Agde depuis 2001. La femme aurait réussi à faire recruter cinq personnes membres de sa famille ou de son proche entourage amical au sein de la commune ou de l'agglomération, dont son propre mari en qualité de directeur technique de la mairie.

Ces faits lui valent d'être poursuivie pour «escroqueries, recel de détournements de fonds par une personne dépositaire de l'autorité publique, recel de corruption et travail dissimulé», a indiqué le parquet. 

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