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«Le MoDem c’est tout sauf des Playmobil» : quelle est la place du parti de François Bayrou dans la majorité présidentielle ?

Le parti présidé par François Bayrou se réunit en congrès ce samedi 23 et dimanche 24 mars. [THOMAS SAMSON / AFP]

Le samedi 23 et dimanche 24 mars, le MoDem se réunit en congrès à Blois (Loir-et-Cher). S’il fait pleinement partie de la majorité présidentielle d’Emmanuel Macron, le parti présidé par François Bayrou tient à garder sa liberté, n’hésitant pas à faire savoir quand une décision le dérange.

«Liberté et Loyauté». C’est par ces mots que Richard Ramos, député MoDem du Loiret, qualifie son parti. Le Mouvement démocrate se réunit en congrès ce samedi 23 et dimanche 24 mars à Blois (Loir-et-Cher). Disposant d’un groupe de 50 députés à l’Assemblée nationale, de plusieurs ministres au gouvernement, des élus locaux, le parti de François Bayrou est un socle important de la majorité présidentielle, aux côtés de Renaissance et d’Horizons.

«François Bayrou a toujours été loyal au président de la République. Pour autant, le MoDem reste libre. Quand nous avons des choses à dire, nous les disons», a considéré Richard Ramos, interrogé par CNEWS.

«Le respect des oppositions»

Habitué au travail transpartisan, que ce soit avec la majorité comme avec les oppositions sur des textes plus consensuelles, le MoDem tend à se démarquer, quitte à assumer une ligne différente de ses partenaires. «Nous sommes capables de nous entendre avec des gens de droite, comme de gauche. Nous avons le respect des oppositions», raconte Richard Ramos.

A titre d’exemple, en décembre dernier, alors que le groupe Renaissance se déchirait autour du projet de loi immigration, le MoDem assumait certains désaccords avec le reste de la majorité, laissant une totale liberté de vote aux parlementaires, sans imposer la moindre pression. «Le MoDem, c’est tout sauf des Playmobil. Nous avons une totale liberté quand il s’agit de lever la main pour voter».

«Des fois, on agace»

Au-delà de certains textes de loi, le MoDem s’est aussi démarqué dans la majorité en montant au créneau lors du remaniement qui a amené Gabriel Attal à remplacer Elisabeth Borne au poste de Premier ministre.

Alors qu’une rumeur a, un temps, évoqué l’entrée de François Bayrou au gouvernement, cette hypothèse s’est résorbée pour laisser place à quelques doutes de la part du MoDem, dénonçant un exécutif «trop parisien». 

Une liberté de parole qui peut parfois déranger, selon Richard Ramos. «Des fois on agace, reconnait le député du Loiret. Nous sommes détestés par une partie du groupe Renaissance, qui pense que nous sommes là pour embêter, mais c’est la vie politique».

Des rapports de force réguliers émanant d’un «petit parti, mais fiable», selon Richard Ramos, qui se veut comme le garant de la bonne tenue des débats et «du partage» au sein de cette majorité.

Un avis partagé par Sarah El Haïry, la ministre déléguée à l’Enfance, à la Jeunesse et aux Familles, vice-présidente du MoDem. «Nous ne sommes pas des sales gosses, nous sommes un parti exigeant», a-t-elle expliqué dans un entretien accordé à nos confrères de l'Opinion

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