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Météo : que sont les «derechos», ces méga-orages qui risquent de frapper la France ?

En Europe, la fréquence est d’un «derecho» tous les deux à quatre ans en moyenne, tandis qu’en Amérique du Nord, elle est d'à peine un par an. [Biju BORO / AFP]

La France pourrait bientôt être touchée par les «derechos», des systèmes orageux s’étendant sur plus de 100 kilomètres et parcourant des distances de plus de 400 kilomètres, a dévoilé une étude ce mercredi 3 avril. Mais de quoi s'agit-il ?

Les «derechos» toucheront-ils bientôt la France ? Possible, selon une étude publiée mercredi 3 avril par la revue Weather and Climate Dynamics

Ce phénomène - assez courant en Amérique du Sud mais très rare en Europe - désigne un orage très puissant qui se déplace tout droit, d’où ce nom «derecho» qui signifie «droit» en espagnol.  

Toutefois, l’étude met en garde sur l’arrivée de ces violentes tempêtes connues pour produire des vents destructeurs durant la période estivale : «Les derechos de saison chaude en France se déclenchent généralement dans l'après-midi et présentent un pic d'activité en juillet, avec des fréquences comparables en juin et en août», précise l’étude. 

Le réchauffement climatique en cause ?

La Corse avait déjà été touchée par un «derecho» en 2022, dans la nuit du 17 au 18 août 2022. Un ensemble d'orages avait pris naissance sur le nord des îles Baléares et s’était initialement présenté sous la forme d'une ligne. 

Le méga-orage s'était rapidement propagé vers le nord-est avant de toucher la Corse, puis d'atteindre le centre et le nord de l'Italie. Il avait ensuite touché la Slovénie, l'Autriche et la Tchéquie. Tout cela en l'espace de 12 heures.

En Europe, la fréquence est d’un «derecho» tous les deux à quatre ans en moyenne, tandis qu’en Amérique du Nord, elle est d'à peine un par an.

Pour l’heure, les experts ne savent pas déterminer avec certitude le rôle du changement climatique dans ces méga-orages. Pour cause, ils prennent en compte les «influences potentielles des facteurs de variabilité naturelle», mentionne l'étude.

Parmi ces facteurs figurent notamment l'oscillation australe El Niño - qui se définit comme des fluctuations de la température de l’océan dans le centre et l’est du Pacifique équatorial - et l'oscillation multidécennale de l'Atlantique, qui se manifeste par la variation de la température de surface de la mer, et peut s'étendre de plusieurs décennies à un siècle.

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