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Eaux minérales : voici les marques dont la qualité sanitaire «n’est pas garantie», selon un rapport de l’Anses

Les experts de l’Anses jugent la concentration de bactéries « parfois élevées » avec la présence notamment d’Escherichia coli ou d’entérocoques intestinaux. [SEBASTIEN BOZON / AFP]

La qualité des eaux minérales commercialisées par Nestlé «n’est pas garantie», a-t-on apprit ce jeudi 4 avril. Les eaux seraient contaminées par des bactéries, pesticides et Pfas, d’après une expertise de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses). Nesté s'en défend.

Après un rapport remis en octobre dernier au gouvernement, l'image du géant de l'agro-alimentaire Nestlé est controversée. Les conclusions de l’expertise ont été dévoilées ce jeudi 4 avril par nos confrères de France Bleu et Le Monde. C'est un bilan inquiétant pour le groupe. Perrier, Vittel, Contrex, Hépar… La qualité de ces eaux «n’est pas garantie», d’après l’Anses. En plus d'être traitées et purifiées par des méthodes interdites et strictement réservées à l'eau du robinet, l’expertise menée sur les eaux du groupe fait état d’une contamination généralisée des sources exploitées.

Des concentrations «parfois élevées» de bactéries

La contamination des eaux minérales de la marque concerne des bactéries, des pesticides et des Pfas, polluants éternels nocifs qui sont d’ailleurs au cœur d’une proposition de loi étudiée ce jeudi 4 avril à l’Assemblée nationale. Les experts de l’Anses jugent la concentration de bactéries «parfois élevées» avec la présence notamment d’Escherichia coli ou d’entérocoques intestinaux. Par exemple, la quantité de Pfas dépasse 0,1 microgrammes par litre, soit le seuil réglementaire pour l’eau minérale naturelle.

La réglementation sur les eaux minérales précisent pourtant bien que ces eaux ne doivent pas contenir ces bactéries que ce soit avant ou après embouteillage. Quel que soit le site de production, celui des Vosges (Vittel, Contrex, Hépar) ou du Gard, tous sont concernés. Un rapport de l’inspection générale des affaires sociales, remis en juillet 2022 au gouvernement et révélé fin janvier par Radio France et Le Monde, estimait qu’au moins 30 % des marques d’eau en bouteille avaient recours à des traitements interdits par la réglementation, dont la totalité des marques exploitées par Nestlé.

Nestlé défend la qualité de ses eaux

Un plan de « surveillance renforcé » dans les usines est recommandé par les experts mais on ne sait pas s’il a bien été mis en place. Une enquête préliminaire pour tromperie a été ouverte dans les Vosges. Quant au groupe, Nestlé maintient que la qualité de ses eaux est conforme à la réglementation.

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